JAKARTA
JAKARTA ou DJAKARTA
Capitale de l’Indonésie (8 259 266 hab. en 1990), Jakarta est la ville la plus peuplée de l’Asie du Sud-Est. Ancienne métropole des Indes néerlandaises sous le nom de Batavia, elle fut fondée en 1619: de part et d’autre d’une petite rivière, le Tjiliwung, dans une région de marais, les Hollandais bâtirent une petite ville fortifiée avec un réseau de canaux de drainage. Mais la situation du port lui donnait l’avantage d’une position centrale pour commercer avec les divers comptoirs de Sumatra, de Bornéo et des Moluques.
La ville présente aujourd’hui un plan complexe qui manifeste les étapes de son évolution. Le port primitif est complètement abandonné, les alluvions ayant fait avancer le rivage sur la mer de plus de 2 kilomètres. Un nouveau port, Tandjungpriok, a été creusé, à 10 kilomètres au nord-est. La vieille ville, rendue insalubre par la malaria véhiculée par les canaux, fut délaissée par les Européens; ce sont aujourd’hui les quartiers de Mangga et Sawah Besar. Une nouvelle cité fut construite plus au sud, à 6 kilomètres de la mer, perpendiculairement au rivage, avec de larges avenues et de grandes esplanades, dont l’actuelle place de l’Indépendance (Lepangan Merdeka). À l’est et à l’ouest se multiplient les kampong , quartiers suburbains qui ont conservé leur caractère rural. Depuis l’indépendance, le nouveau quartier résidentiel de Kebajoran s’étend à plus de 12 kilomètres au sud-ouest. La vieille ville est restée le centre des affaires; mais ce centre déborde vers le sud sur la frange nord de la ville moderne du XIXe siècle. Elle conserve sur son flanc ouest des quartiers juxtaposés qui rassemblent les minorités nationales: quartier chinois de Glodok, quartier arabe de Krukut.
Jakarta est une ville animée et très étendue où fourmillent les moyens de transport: betjak (cyclo-pousse), bemo (moto-pousse), delman (fiacres), bicyclettes, taxis collectifs et autobus.
La fonction industrielle intéresse divers produits de consommation (brasseries, cigarettes, alimentation, savonneries, textiles), mais aussi une usine de montage d’automobiles et des industries de transformation de l’aluminium et de l’amiante. Un secteur tertiaire déjà pléthorique ne peut absorber une énorme population urbaine largement sous-employée. Les bidonvilles, qui accueillent un incessant exode rural, prolifèrent. Le contraste est vif entre la ville récente aux larges avenues, avec ses hôtels de grand luxe, son stade moderne de cent mille places, ses grands buildings, et les quartiers misérables des immigrants récents.
Jakarta demeure la grande métropole de l’Indonésie, centre administratif, siège d’une université et principal centre culturel. Le port de Tandjungpriok est le plus grand port indonésien, traitant une grande partie des importations et des exportations du pays et redistribuant de nombreuses marchandises dans les autres îles. Jakarta dispose de plusieurs aéroports, dont celui de Cenkareng, aéroport international inauguré en 1985.
Djakarta ou Jakarta
cap. de la rép. d'Indonésie, au N.-O. de Java; env. 10 millions d'hab. Centre admin. et comm. Métall. (constr. navales).
— La ville fut fondée en 1619 par les Hollandais, qui la nommèrent Batavia.
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Jakarta
V. Djakarta.
Encyclopédie Universelle. 2012.