devineur, euse
n. (Réunion) Devin, sorcier, guérisseur.
⇒DEVINEUR, EUSE, subst.
Peu usité, fam. Personne qui résout une énigme, découvre la solution d'une charade... avec assez d'aisance; personne qui, par intuition ou conjecture, devine quelque chose avec assez de facilité. C'est un beau devineur, un grand devineur, un habile devineur, un plaisant devineur. Il fait le devineur (Ac. 1835, 1878). À la fois inventeur et devineur d'énigme, auteur des charades sans nombre (GAULTIER, Bovarysme, 1902, p. 248). Je ne suis pas de ceux qui trouvent intéressant de dire une pauvre chose quelconque d'une manière obscure, embrouillée, et d'exercer les grands devineurs, traducteurs, chercheurs de rébus (BARRÈS, Maîtres, 1923, p. 202).
— En emploi adj. :
• — Pour votre peine, je vous donne un baiser (...). Il aurait voulu dire non, rien que pour ne pas avoir le baiser, seulement les filles sont devineuses et s'il avait été deviné!
RAMUZ, Aimé Pache, peintre vaudois, 1911, p. 41.
Prononc. et Orth. :[d()], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1694-1878. Étymol. et Hist. 1. Ca 1165 devinere « celui qui pratique la divination » (B. DE SAINTE-MAURE, Roman de Troie, éd. L. Constans, 359); 1678 devineuse (LA FONTAINE, Fables, éd. A. Regnier, 1. 7, fable 15, t. 2, p. 179); 2. fin du XIIe s. devineour « celui qui devine » (Floire et Blancheflor, éd. M. Pelan, 331), attest. isolée dans ce sens, à nouv. ds Ac. 1835 masc. et fém. Dér. de deviner; suff. -eur2. Fréq. abs. littér. :4.
devineur, euse [d(ə)vinœʀ, øz] n.
ÉTYM. XIIe, devineour; v. 1165, devinere « devin »; 1678, devineuse; de deviner.
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♦ Rare. Personne habile à résoudre des énigmes, à faire des conjectures qui se révèlent justes. || C'est un grand devineur, une devineuse de charades.
Encyclopédie Universelle. 2012.