Akademik

golgotha

Golgotha
(forme gr. du mot araméen gulgolta, "lieu du crâne") nom de la colline où Jésus fut crucifié.

⇒GOLGOTHA, subst. masc.
HIST. RELIG. Colline de Palestine, située près de Jérusalem, où avaient lieu les mises à mort et sur laquelle Jésus-Christ fut crucifié.
P. comp. Entourés d'épinettes, de maigres touffes de lilas ou dominés comme un golgotha d'un squelette d'arbre (CENDRARS, Homme foudr., 1945, p. 175).
P. métaph. N'est-ce pas ici que fut couvée notre douleur à nous autres, le golgotha même où le génie qui nous a nourris a sué son angoisse? (FLAUB., Champs et grèves, 1848, p. 401).
REM. Golgother, verbe intrans. péj. Souffrir le martyre comme le Christ en croix. Je rêvais cette nuit que j'étais le Christ sur la croix et que j'avais la Madeleine en larmes à mes pieds, et pendant que je golgothais dans un demi-sommeil douloureux (GONCOURT, Journal, 1889, p. 948). C'est un portrait de Daudet crucifié, golgothant (GONCOURT, Journal, 1893, p. 495).
Prononc. : [], ds LITTRÉ. Étymol. et Hist. 1. Fin du Xe s. Golgota (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, vers 265); 2. 1848 fig. « lieu de souffrance » (FLAUB., loc. cit.); 1864 (A. Pothey ds LARCH. Nouv. Suppl. 1889 : Chacun gravit son Golgotha! [...] Faites comme moi, cher ami, je golgothe). Lat. chrét. Golgotha (N.T. Matthieu 27, 33, etc.), gr. , de l'araméen « crâne » (cf. hébr. biblique « id. »), v. calvaire; KLEIN Etymol.

golgotha [gɔlgɔta] n. m.
ÉTYM. 1848, Flaubert; du n. pr. Golgotha, Golgota, fin Xe, lat. chrétien, du grec Golgotha, de l'araméen gulgūtā « crâne ». → Calvaire.
Littér. Lieu de souffrance, d'une passion analogue à celle du Christ. || « Le golgotha même où le génie qui nous a nourris a sué son angoisse » (Flaubert, Par les champs et par les grèves, in T. L. F.). || Des golgothas.

Encyclopédie Universelle. 2012.