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loffe

⇒LOFFE, adj.
Arg. Niais, imbécile, maladroit. Synon. bête. La fée [Éponine] n'est pas loffe, fit Thénardier, pourtant il faudra voir (HUGO, Misér., t. 1, 1862, p. 186). Alors, tape là, dit Biboche. — Et le patron? — Est-il loffe, ce môme-là; c'est moi qui engage (MALOT, R. Kalbris, 1869, p. 189).
Prononc. et Orth. : []. MICHEL 1856, fém. : loffia; ESN. 1966, var. : lof, loffre. Étymol. et Hist. [Ca 1740 lof comme le rabouin « profane en diable » (arg. des comédiens d'apr. ESN.)]; 1790 loffe « stupide » (Le Rat du Châtelet, p. 18). Prob. empr. au prov. lofi, lofio « nigaud, imbécile » (v. MISTRAL), de lofi, loufo « vesse » (ibid.), très répandu dans les dial. du Sud, d'orig. onomatopéique (cf. ital. loff(i)o « stupide, etc. », loffa « vesse » ds DEI et BATT.; v. FEW t. 5, p. 398). Bbg. DAUZAT Ling. fr. 1946, p. 275. - SAIN. Arg. 1972 [1907] pp. 47, 239.

loffe [lɔf] adj.
ÉTYM. 1790; lof, v. 1740; orig. incert., probablt provençal lofi, lofio, de lofi « pet ».
Argot anc. (Hugo, H. Malot, in T. L. F.). Niais, imbécile.
HOM. Lof; formes du v. lofer.

Encyclopédie Universelle. 2012.