clairière [ klɛrjɛr ] n. f.
• clarière 1660 ; de clair
♦ Endroit dégarni d'arbres dans un bois, une forêt. ⇒ échappée, trouée. « La maison forestière était [...] dans une petite clairière » (Romains).
● clairière nom féminin (de clair) Endroit dégarni d'arbres dans une forêt. Endroit d'une étoffe où le tissu est peu serré. ● clairière (synonymes) nom féminin (de clair) Endroit dégarni d'arbres dans une forêt.
Synonymes :
- clair
- éclaircie
Endroit d'une étoffe où le tissu est peu serré.
Synonymes :
- clairure
clairière
n. f. Partie dégarnie d'arbres dans un bois, une forêt.
⇒CLAIRIÈRE, subst. fém.
Espace plus ou moins grand dégarni d'arbres dans un bois, une forêt. Clairière ensoleillée, féerique; déboucher, entrer dans une clairière; traverser la clairière. Au bord d'une clairière qui creuse là dans l'ombre un cirque de lumière (Ch. GUÉRIN, Le Cœur solitaire, 1904, p. 111) :
• 1. Dans le bois d'Amont, il y a une clairière. Elle est tout près de la lisière; à peine un rideau d'arbres la sépare-t-elle des champs; et c'est comme un grand pré carré, avec une herbe courte et rare, mêlée de mousse et de bois mort, ...
RAMUZ, Aimé Pache, peintre vaudois, 1911, p. 59.
— P. anal. :
• 2. Les pauvres maisons fumantes, au ras de terre, le ruisseau, les prairies, composaient une clairière de verdure, d'eau et de vie cachée que cernaient de toutes parts les plus vieux pins de la commune.
MAURIAC, Le Mystère Frontenac, 1933, p. 58.
— P. métaph. [L'idée suggérée étant celle de clarté ou de moment privilégié, etc.] Penser, c'est chercher des clairières dans une forêt (RENARD, Journal, 1894, p. 212). Dans ce grand fleuve de vent qui passe, il y a (...) des clairières d'accalmies (GENEVOIX, La Boîte à pêche, 1926, p. 145). Il [Ferrague] paraissait doucement s'enfoncer dans (...) une grande clairière de souvenirs (GENEVOIX, Marcheloup, 1934, p. 228). Des lieues et des lieues autour de nous de ténèbres vides semblaient nous serrer plus étroitement l'un contre l'autre au cœur de cette clairière d'intimité tiède (GRACQ, Le Rivage des Syrtes, 1951, p. 28) :
• 3. Vous ne le savez pas, vous autres, mais tout au bout du désespoir, il y a une blanche clairière où l'on est presque heureux.
ANOUILH, La Sauvage, 1938, III, p. 245.
Rem. On rencontre ds la docum. a) Clairiéré, ée, adj. ) Se dit d'un bois dont beaucoup d'arbres meurent, c'est-à-dire qui est parsemé de beaucoup de clairières. Attesté ds Nouv. Lar. ill. et Lar. 20e. En définitive le douglas constitue la meilleure essence de reboisement pour la plantation des friches ou des taillis très clairiérés en terrain granitique entre 400 et 700 mètres d'altitude (J. COCHET, Culture, aménagement et amélioration des bois, 1963, p. 44). ) Disposé en clairière. Attesté ds DG, GUÉRIN 1892, QUILLET 1965. Ce sont les parties clairiérées de nos bois entrecoupées de touffes de bruyères, d'ajoncs ou de fougères que le tireur devra battre devant lui (F. VIDRON, La Chasse en plaine et au bois, 1945, p. 46). [Avec la forme verbale] Si la futaie est clairiérée et que, dans les clairières apparaissent troènes ou viornes, ce sera pour lui [le faisan] un lieu de délices gastronomiques (F. VIDRON, La Chasse en plaine et au bois, 1945, p. 32). b) Les composés ) Champ-clairière (A. MEYNIER, Les Paysages agraires, 1958, p. 7). ) Pré-clairière. Les bestiaux ne pacageaient que dans les prés-clairières (POURRAT, Gaspard des Montagnes, Le Château des sept portes, 1922, p. 130).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Av. 1573 (JODELLE, Ode de la chasse ds Œuvres et Meslanges poetiques, éd. Lemerre, t. 2, p. 303). Dér. de clair; suff. -ière. Fréq. abs. littér. :481. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 408, b) 1 143; XXe s. : a) 763, b) 625.
clairière [klɛʀjɛʀ] n. f.
ÉTYM. 1660, clarière; de clair.
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1 Endroit dégarni d'arbres dans un bois, une forêt. ⇒ Clair, échappée, éclaircie, trouée; clairsemé. || Déboucher au grand jour dans une clairière. || Une clairière ensoleillée. || Chercher une clairière pour y dresser le camp, pour y allumer du feu.
1 La maison forestière était un peu à l'écart de la route, dans une petite clairière que prolongeait au fond et à gauche une longue trouée entre les arbres, comme une piste pour cavaliers.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. V, Les superbes, XXIII, p. 202.
2 Je débouchai sur le bord d'une clairière éblouissante creusée dans un affaissement du sol et tout entière entourée d'arbres.
H. Bosco, l'Âne Culotte, p. 44.
♦ Par compar. ou métaphore :
3 Penser, c'est chercher des clairières dans une forêt.
J. Renard, Journal, 28 mars 1894.
4 Ton sourire est pareil aux clairières des bois (…)
Francis Jammes, la Jeune Fille nue, in Choix de poèmes, p. 124.
2 Techn. Endroit d'une toile tissé peu serré.
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CONTR. Futaie. — Cœur (de la forêt), fond (des bois).
Encyclopédie Universelle. 2012.