dominance [ dɔminɑ̃s ] n. f.
1 ♦ Vx Fait de dominer (⇒ domination), d'être dominant (⇒ prédominance).
2 ♦ Mod. Biol. Prépondérance d'un gène ou d'un caractère dominant sur son allèle récessif, chez un hétérozygote. ⇒ épistasie; génotype.
● dominance nom féminin Fait pour quelque chose de dominer dans un ensemble : La dominance des rouges dans ce tableau. Économie Inégalité dans les rapports entre des agents économiques, exprimant une situation de dépendance pour l'agent dominé. Génétique Relation entre des gènes allèles se traduisant par un effet d'interaction. (Lorsqu'on a, à un même locus, deux allèles, A et a, 3 génotypes sont possibles : AA, A a et aa. Il y a dominance si les deux premiers génotypes ont le même phénotype : le gène A est alors dit dominant, le gène a récessif.) Physiologie Dissymétrie fonctionnelle entre deux organes pairs, dont l'un acquiert une supériorité sur l'autre. (L'origine de la dominance peut être cérébrale ou acquise.) ● dominance (expressions) nom féminin Dominance sociale, position relative de deux individus résultant de l'établissement d'une hiérarchie sociale dans le groupe. (Elle est fondée sur l'établissement des rapports de force à la suite de situations agressives.) Dominance partielle ou incomplète, synonyme de semi-dominance. Dominance cérébrale, propriété caractéristique du cerveau humain selon laquelle, chez les sujets droitiers, l'hémisphère gauche, spécialisé pour la fonction langage, dominerait l'hémisphère droit. (Actuellement, cette notion évolue dans le sens d'une inégale capacité de chaque hémisphère à assurer les mécanismes du langage.) ● dominance (synonymes) nom féminin Fait pour quelque chose de dominer dans un ensemble
Synonymes :
- prédominance
Génétique. Dominance partielle ou incomplète
Synonymes :
dominance
n. f. BIOL Caractère dominant d'un gène.
⇒DOMINANCE, subst. fém.
A.— Fait de dominer, d'exercer un pouvoir souverain ou prépondérant. Synon. usuel prédominance. La dominance ou le « leadership » adultéré d'un état qui mobilise les hommes et les ressources par des moyens de contrainte, en vue d'exercer la contrainte (PERROUX, Écon. XXe s., 1964, p. 241).
B.— P. ext. Fait d'avoir une importance, une valeur plus grande que d'autres éléments, dans un ensemble. On sait aussi que la dominance colorée d'un objet dépendra de la dominance colorée du plus important objet voisin. Sur ce mur ensoleillé, par exemple, l'ombre portée d'un toit orangé sera bleue, violette si le toit est jaune, et verte s'il est rouge (LHOTE, Peint. d'abord, 1942, p. 21).
— GÉNÉT. Prépondérance d'un caractère ou d'un gène sur son allélomorphe, lorsqu'ils sont tous deux présents chez un individu hétérozygote (d'apr. Méd. Biol. t. 1 1970) :
• Le progrès de la génétique a montré que la notion de dominance absolue (1re loi de Mendel) n'est pas générale. Souvent un gène dominant se manifeste incomplètement à l'état hétérozygote; les hybrides présentent alors un type intermédiaire. La dominance et la récessivité ne sauraient être considérées comme des propriétés intrinsèques des gènes...
Hist. gén. des sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 702.
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1467 « domaine, seigneurie » (Usem. de la for. de Brecelien, Cart. de Redon, Eclairc. CCCLXXXIII, A. de Courson ds GDF.); rare av. Cabanis [1757-1808] (POIT. 1851 ap. LITTRÉ). Dér. du rad. du part. prés. de dominer; suff. -ance. Fréq. abs. littér. :10.
dominance [dɔminɑ̃s] n. f.
ÉTYM. XVIe; de dominant.
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1 Vx. Fait de dominer (⇒ Domination), d'être dominant (⇒ Prédominance). || La dominance d'une personne, d'une nation (sur une autre).
2 Didact. et mod. Fait d'être dominant, plus important, mieux perçu. || La dominance d'un ton, d'une couleur dans un tableau.
♦ Biol. Prépondérance d'un gène ou d'un caractère dominant sur son allélomorphe récessif chez un individu hétérozygote (⇒ Génotype, hérédité, phénotype).
Encyclopédie Universelle. 2012.