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latence

latence [ latɑ̃s ] n. f.
• 1885; de latent
Didact. État de ce qui est caché, latent. Période de latence d'une maladie. Psychol. Temps de latence, entre un stimulus et la réaction. — Psychan. Période de latence, pendant laquelle la sexualité est peu active chez l'enfant, de l'âge de cinq ans à la puberté. ⊗ CONTR. Crise.

latence nom féminin (de latent) État latent. État de ce qui existe de manière non apparente mais peut, à tout moment, se manifester par l'apparition de symptômes. ● latence (expressions) nom féminin (de latent) Période de latence, période de la vie sexuelle infantile de l'âge de 5 ans à la préadolescence, au cours de laquelle les acquis de la sexualité infantile seraient refoulés.

latence
n. f. état de ce qui est latent.
|| BIOL, PSYCHO Délai qui s'écoule entre un stimulus et la réaction à ce stimulus.
|| PSYCHAN Période de latence, qui va du déclin de la sexualité infantile (à la fin du complexe d'OEdipe) jusqu'au début de la puberté, et qui est marquée par un temps d'arrêt dans l'évolution de la sexualité.

⇒LATENCE, subst. fém.
A. — État ou caractère de ce qui est latent; p. méton. fait latent. La Fontaine, poète de tous les dessous et de toutes les latences, a peint le chêne à jamais, sa force et la faiblesse de celle-ci (L. DAUDET, Rech. beau, 1932, p. 70) :
1. Pour la pensée indienne, la vie intérieure est fondamentalement constituée par des tendances, ou plutôt des latences, les vâsanâs, prêtes à s'éveiller pour entrer en action.
HUYGHE, Dialog. avec visible, 1955, p. 242.
B. — Spécialement
1. BOT. ,,Condition d'une graine ou d'une plante dont les fonctions vitales paraissent temporairement suspendues`` (Forest. 1946).
2. MÉD., BIOL. Inactivité apparente. État de latence; phase de latence d'une maladie. L'aedes fasciatus transmet à l'homme le virus de la dengue après une période de latence de huit jours où il n'est pas infectieux (P. MORAND, Confins vie, 1955, p. 140).
3. PSYCHANAL. Période de latence. ,,Période qui va du déclin de la sexualité infantile (cinquième ou sixième année) jusqu'au début de la puberté et marque un temps d'arrêt dans l'évolution de la sexualité`` (LAPL.-PONT. 1967) :
2. Durant la période de latence, l'activité libidinale est en quelque sorte en sommeil : les désirs et les fantasmes des phases œdipiennes et préœdipiennes sont l'objet d'une vague massive de refoulements.
VIREL Psych. 1977.
4. PSYCHOL. Intervalle qui sépare le stimulus et la réponse au stimulus. Délai, période, retard de latence. La marge réductible du temps de latence de la sensation décroît beaucoup plus vite en fonction de l'intensité stimulatrice dans le cas de l'excitation électrotactile (PIÉRON, Sensation, 1945, p. 406). Les personnes à réflexe prompt ont un temps de latence très court (MUCCH. Psychol. 1969).
Prononc. : []. Étymol. et Hist. A. 1885 « ce qui est latent » (LAFORGUE, Complaintes, p. 196). B. 1. 1920 « état de ce qui est latent » (CALMETTE, Infection bacill. et tubercul., p. 147); 2. 1936 physiol. temps de latence entre un stimulus et la réaction (J. ROMAINS, Les créateurs, p. 186 ds Fonds Barbier); 3. 1946 psychanal. période de latence (MOUNIER, Traité caract., p. 146). Dér. du rad. de latent; suff. -ence (-ance). Cf. angl. latency (av. 1638 ds NED au sens B 1; 1882 ds NED Suppl.2 au sens B 2). Au sens B 3, empr. à l'all. Latenzperiode (1905, S. FREUD, Drei Abhandlungen zur Sexualtheorie ds Studienausgabe, Frankfurt am Main 1972, t. 5, p. 85 [Freud précise en note qu'il a emprunté cette expression à W. Fliess]).

latence [latɑ̃s] n. f.
ÉTYM. 1885, Laforgue; du rad. de latent; probablt d'après l'angl. latency (1882 en méd.).
1 Littér. || Une, des latences : phénomène latent, sentiment latent qui n'est pas réalisé. Virtualité.
0.1 Comme les grandes comédiennes, comme les grands poètes, comme les grands savants, les cantatrices d'un style supérieur sont tissées de virtualités et de latences.
Léon Daudet, la Femme et l'Amour, p. 123.
2 (1920). Didact. État de ce qui est caché, latent. || Période de latence d'une maladie.
(1936, J. Romains, in T. L. F.). Psychol. || Période, phase, temps de latence : intervalle qui sépare l'action du stimulus et la réponse du sujet. || Délai de latence.
1 L'électrochoc détermine une crise très comparable à la crise épileptique. On distingue entre la phase de passage du courant (perte de conscience), la phase de latence et enfin la crise elle-même. D'une façon générale on vise à obtenir la crise complète et non l'infracrise ou crise incomplète (phase de latence seule).
Guy Palmade, la Psychothérapie, p. 23.
(Attesté 1946, Mounier). Psychan. || Période de latence : période où la sexualité est peu active chez l'enfant, entre la fin de la période prégénitale infantile (vers 6 ans) et le début de la puberté. || « La puberté est précédée d'une longue période de latence sexuelle » (D. Lagache).
2 Entre la sixième année et la puberté, la période de latence correspond à une décroissance de la poussée instinctuelle, déterminée par la culture plutôt que par la croissance biologique. L'enfant oublie la « perversité polymorphe » des années antérieures (amnésie infantile) et développe contre les instincts les digues de la moralité.
Daniel Lagache, la Psychanalyse, p. 31.
CONTR. Crise.

Encyclopédie Universelle. 2012.