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murrhin

murrhin, ine [ myrɛ̃, in ] adj.
• 1556; lat. murrhinus
Antiq. Vases murrhins : vases d'une matière irisée mal connue, appelée murrhe (n. f.) .

⇒MURRHIN, -INE, adj.
ANTIQ. Fait avec une matière irisée appelée murrhe. Matière murrhine (Ac. 1835, 1878).
Vase murrhin. Vase précieux fabriqué avec cette matière. Je vous donnerai en échange le vase murrhin que vous daignâtes remarquer dans mon vestibule (DUMAS père, Catilina, 1848, I, 2, p.44).
P. anal. Verre murrhin. Verre ,,constitué par assemblage dans un moule d'une couche de verre ordinaire sur laquelle on dépose et soude par réchauffage une couche de verre formée de petits morceaux diversement colorés`` (C. DUVAL, Verre, 1966, p.89).
REM. Murrhe, subst. fém. Substance dont on faisait les vases murrhins et qui était peut-être de la fluorine. M. de Rossi nous informe qu'on a retiré de la Marmarah, ces jours derniers, de la murrhe, pierre orientale très tendre, dont on fabriquait des vases précieux, mais fragiles (Journ. offic., 31 janvier 1869, p.137, 1re col. ds LITTRÉ Suppl. 1877).
Prononc. et Orth.:[], fém. [-in]. Att. ds Ac. dep. 1835. Lar. Lang. fr. ,,on écrit aussi myrrhin``. RENAN, Souv. enf., 1883, p.115: myrrhin. Plur. (des vases) murrhins. Étymol. et Hist. 1. 1541 subst. (gemmes de) murrhine «sorte de pierre ayant l'apparence du verre» (G. MICHEL, tr. Suétone, II, 81 r° ds HUG.); 2. 1556 adj. vases murrhins (GUILL. DU CHOUL, Relig. des anc. Rom., p.42 ds GDF. Compl.). Empr. à l'adj. lat. murr(h)inus «fait avec de la matière murrhine»; murrhina vasa «vases murrhins»; subst. à basse époque sous la forme du fém. sing. murrina [gemma] pour désigner la pierre (ISIDORE, Orig., 16, 12, 6 ds TLL s.v.), d'où le subst. m. fr. Murr(h)inus est dér. de murra «matière minérale dont on faisait les vases précieux», gr. .

murrhin, ine [myʀɛ̃, in] adj.
ÉTYM. 1556; lat. murrhinus, de murrha. → Murrhe.
Didact. || Vases murrhins : vases de murrhe.
0 Alexis lui avait fait envoyer les parfums les plus rares, des pierres précieuses, une paire de vases murrhins et un crocodile qu'elle avait installé dans sa piscine à l'épouvante des visiteurs.
J. d'Ormesson, la Gloire de l'Empire, t. I, p. 201.

Encyclopédie Universelle. 2012.