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solidification

solidification [ sɔlidifikasjɔ̃ ] n. f.
• 1572, rare av. XIXe; de solide
Action de solidifier, de se solidifier.
Phys., chim. Passage de l'état liquide à l'état solide. Solidification commençante, finissante. Température de solidification. Solidification d'un corps par le froid. congélation.
⊗ CONTR. Amollissement, fusion, liquéfaction.

solidification nom féminin Action de solidifier un corps ; fait de se solidifier.

solidification
n. f. Action de solidifier, fait de se solidifier.
|| PHYS Passage d'un corps de l'état liquide à l'état solide. Ant. fusion.

⇒SOLIDIFICATION, subst. fém.
A. — PHYS.,CHIM. Passage d'un corps de l'état liquide à l'état solide. Anton. fusion, liquéfaction. Solidification d'un liquide, de roches éruptives ; température de solidification ; solidification à basse température. Le sucre est le plus desséchant de tous les sels. Il pompe à travers les veines les liquides du sang; de là la coagulation, puis la solidification du sang (HUGO, Misér., t. 1, 1862, p. 175). On les secoue [les très petits objets étamés en vrac] fortement à la sortie du bain, puis on les verse vivement dans l'eau où la solidification de l'étain s'opère sans risque d'agglutination des pièces (GASNIER, Dépôts métall., 1927, p. 55).
Solidification commençante, finissante (DUVAL 1959).
B. — Passage à un état plus solide. L'usage habituel qu'en font [de la nourriture des nations ichtyophages] les hommes retarde chez eux de quelques années la solidification de toutes les parties du corps (BRILLAT-SAV., Physiol. goût, 1825, p. 92). Les gros œufs de fourmis (...) sont leurs nymphes ou chrysalides, petites fourmis organisées qui, sous le voile, affermissent leur délicate existence, tendre et molle encore. Elles y restent pour accomplir un progrès de solidification, de coloration successive (MICHELET, Insecte, 1857, p. 283).
Au fig., littér. Fait de devenir solide, de rendre solide. Mille circonstances (...) ont concouru à la solidification de cette puissante renommée [de M. Ingres] (BAUDEL., Curios. esthét., 1855, p. 157). La solidification, dans notre mémoire, de certaines sensations, de certains sentiments, de certaines idées (BERGSON, Essai donn. imm., 1889, p. 133).
P. métaph. Quand on arrive avec son idée indécise, vague, flottante, et qu'il faut couvrir cette feuille de papier de pattes de mouches noires, donnant une solidification exacte, logique, rigoureuse au brouillard de votre cervelle, les premières heures sont vraiment dures, vraiment douloureuses (GONCOURT, Journal, 1881, p. 104).
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1789 (Ann. chim. et phys., t. 1, p. 13). Formation sav. de solide et -ification (v. (i)fier et -(a)tion). Fréq. abs. littér. :18.

solidification [sɔlidifikɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1572, rare jusqu'à la fin XVIIIe (1789, Annales de chimie); comp. sav. de solide, et -(i)fication; les emplois mod. étant sentis comme dérivés de solidifier.
Action de solidifier, de se solidifier.
1 Phys., chim. Passage direct de l'état liquide à l'état solide. || Solidification commençante (apparition du premier cristal), finissante (disparition complète du liquide), lorsqu'on refroidit un liquide pur. || Solidification partielle. || Température au point de solidification. || Solidification d'un corps par le froid. Congélation. Par métaphore :
1 (…) j'avais cru bien connaître le fond de mon cœur. Mais notre intelligence, si lucide soit-elle, ne peut apercevoir les éléments qui le composent et qui restent insoupçonnés tant que, de l'état volatil où ils subsistent la plupart du temps, un phénomène capable de les isoler ne leur a pas fait subir un commencement de solidification.
Proust, la Fugitive, Pl., t. III, p. 420.
tableau Vocabulaire de la chimie.
2 Fig. Fait de devenir plus solide, plus ferme.
2 Un catcheur peut irriter ou dégoûter, jamais il ne déçoit, car il accomplit toujours jusqu'au bout, par une solidification progressive des signes, ce que le public attend de lui.
R. Barthes, Mythologies, p. 23.
CONTR. Amollissement, fusion, liquéfaction.

Encyclopédie Universelle. 2012.