susurration [ sysyrasjɔ̃ ] n. f.
• 1797; « médisance » h. XVIe; bas lat. susurratio
♦ Rare Bruit de ce qui susurre. « la susurration des mouches se confondait avec le battement de ses artères » (Flaubert).
⇒SUSURRATION, subst. fém.
Littér. Bruit léger, accompagné d'un sifflement doux, produit par une chose ou un animal. Synon. chuchotement, murmure, susurrement. Susurration des roseaux. La chute d'une onde, la susurration du vent solitaire, toute cette musique qui s'exhale de la nature, et qui fait qu'on s'imagine entendre les germes sourdre dans la terre, et les feuilles croître et se développer, lui parut tenir à cette cause cachée (CHATEAUBR., Essai Révol., t. 2, 1797, p. 288). La susurration des mouches se confondait avec le battement de ses artères (FLAUB., Éduc. sent., t. 2, 1869, p. 35).
— Rare. [À propos d'une pers.] Bouvard, le coude sur la table, poussait sa petite susurration, et, comme toutes les douleurs se tiennent, les anciens projets agricoles lui revinrent à la mémoire (FLAUB., Bouvard, t. 1, 1880, p. 43).
Prononc.:[]. Étymol. et Hist. 1. 1316-28 « murmure, chuchotement destiné à médire » (Ovide Moralisé, éd. C. De Boer, 4453) — XVIe s. (HUG.); 2. 1797 « bruit léger » (CHATEAUBR., loc. cit.). Empr. au lat. tardif susurratio « murmure, chuchotement », dér. de susurrare(v. susurrer).
susurration [sysyʀɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. Mil. XIVe, « chuchotement »; sens mod., 1599, repris 1797, Chateaubriand, Essai sur les Révolutions; du bas lat. susurratio, de susurrare. → Susurrer.
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♦ Littér. Bruit de ce qui susurre. || La susurration des moustiques (cit. 1). ⇒ Susurrement.
0 (…) une soif intolérable le brûlait; la susurration des mouches se confondait avec le battement de ses artères; ses pieds enfonçaient dans le sable; il lui semblait qu'il était en train de marcher depuis un temps infini.
Flaubert, l'Éducation sentimentale, II, IV.
Encyclopédie Universelle. 2012.