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aspérule

aspérule nom féminin (latin asper, âpre) Rubiacée des sols rocailleux, voisin du gaillet, aux feuilles odorantes.

⇒ASPÉRULE, subst. fém.
BOT. Plante dicotylédone gamopétale (famille des Rubiacées) caractérisée par ses fleurs en cymes, à corolle en cloche ou en entonnoir, et par ses feuilles verticillées, généralement rugueuses :
Vous rappelez-vous (...) les sans-feuilles que vous n'avez pu baptiser en français, et les petites aspérules bleues que Solangette allait me cueillir dans le champ voisin...
G. SAND, Correspondance, t. 4, 1812-76, p. 270.
SYNT. (princ. espèces). Aspérule bleue, aspérule des champs : aspérule à fleurs bleues, en faisceaux, croissant dans les champs cultivés (cf. Lar. 19e); aspérule cynanchique ou garance de chien, petite garance, herbe à l'esquinancie, herbe de vie, rubéole : aspérule à fleurs rosées, croissant sur les côteaux arides, utilisée en teinture et médecine (cf. F.-L.-M. DORVAULT, L'Officine, 1844, p. 156; BESCH. 1845, Lar. 19e, GUÉRIN 1892, Nouv. Lar. ill.); aspérule gaillet ou faux gaillet, gaillet glauque : aspérule à fleurs blanches en panicules, croissant dans les lieux rocailleux (cf. Lar. 19e, ROB.); aspérule odorante ou hépatique des bois, hépatique étoilée, petit muguet, muguet des bois, reine des bois : aspérule à fleurs blanches, odorante par dessication, croissant dans les bois humides, servant à parfumer le linge, préparer des astringents, des liqueurs toniques (cf. presque tous les dict. gén. et Code pharm., 1821, 42; F.-L.-M. DORVAULT, L'Officine, 1844, p. 156; L. PLANTEFOL, Cours de bot. et de biol. végétale, t. 2, 1931, p. 526; Bot., 1960, p. 1156, 1159 [encyclop. de la Pléiade]); aspérule taurine : aspérule à fleurs blanches odorantes (cf. BESCH. 1845, GUÉRIN 1892); aspérule tinctoria : aspérule à fleurs rosées, à racine colorante (cf. GUÉRIN 1892).
DÉR. Aspérulé, ée, adj.Analogue à l'aspérule (cf. aussi BESCH. 1845, Lar. 19e). (1838, Ac. Compl. 1842; suff. -é(e)). Aspérulées, subst. fém. plur. Tribu de la famille des Rubiacées ayant pour type le genre aspérule (cf. aussi BESCH. 1845, É.-A. CARRIÈRE, Encyclop. horticole, 1862, p. 42; Lar. 19e, Nouv. Lar. ill.).(1838, Ac. Compl. 1842; suff. -ées).
PRONONC. ET ORTH. — Seules transcriptions ds LAND. 1834 et LITTRÉ : a-spé-rul' (LITTRÉ). Ac. Compl. 1842, seule éd. de l'Ac. à enregistrer le mot, donne aspérule. Cf. le texte des dict. sauf Lar. encyclop. qui emploie comme vedette la forme aspérula.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1600 bot. aspertule (O. DE SERRES, Théâtre d'Agric., VI, 15 ds HUG. : Grateron, dit aussi Rieble et Aspertule, à cause que par son aspreté, elle s'attache aux habillemens de ceux qui l'approchent); 1752 asperule (Trév.).
Dér. du lat. asper « rude, âpre »; suff. -ule (au XVIe s., consonne t de transition d'après aspreté, aspérité).
STAT. — Fréq. abs. littér. : Aspérulé. 1.
BBG. — Ac. Gastr. 1962. — BOUILLET 1859. — FOURNIER 1961. — Lar. mén. 1926. — LITTRÉ-ROBIN 1865. — Méd. Biol. t. 1 1970 (s.v. asperula). — MONT. 1967. — Mots rares 1965. — NYSTEN 1824. — PRIVAT-FOC. 1870.

aspérule [aspeʀyl] n. f.
ÉTYM. 1752; aspertule, 1600; du lat. asper « rude, âpre », et -ule.
Bot. Plante dicotylédone gamopétale (Rubiacées), annuelle ou vivace, dont la variété odorante, Aspérule odorata, est appelée reine des bois, petit muguet. Aspérule galioïde : faux-gaillet.

Encyclopédie Universelle. 2012.