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APTIEN

APTIE

Étage du Crétacé inférieur situé entre le Barrémien et l’Albien et dont le nom a été créé par d’Orbigny en 1840. L’Aptien comporte cinq zones fondées sur les faunes d’ammonites (W. Kilian et C. Jacob) et regroupées en trois sous-étages:

Aptien supérieur ou Clausayésien: zone à Diadochoceras nodosocostatum et Acanthoplites bigoureti ;

Aptien moyen ou Gargasien: zone supérieure à Cheloniceras subnodosocostatum et C. buxtorfi , zone inférieure à Dufrenoya furcata , Aconeras nisum et Phylloceras guettardi ;

Aptien inférieur ou Bédoulien s.l., subdivisé en Bédoulien s.s.: zone à Deshayesites deshayesi et en Voconcien: zone à Parahoplites weissi et Procheloniceras albrechtiaustriae .

Les limites inférieure et supérieure de l’Aptien sont assez mal tracées, notamment en ce qui concerne la faune. Néanmoins on admet que sa limite inférieure est constituée par la zone à Heteroceras astieri et Macroscaphites yvani du Barrémien supérieur. La limite supérieure est la zone à Leymeriella tardefurcata de l’Albien inférieur.

L’Aptien a en France une extension géographique plus grande que celle du Hauterivien; ainsi, il est connu en dehors de la Provence sur la bordure orientale du Massif central, dans les Pyrénées, et dans le nord de la France. Les calcaires à ammonites (Bédoulien) et marnes à ammonites pyriteuses (Gargasien) se rencontrent dans les chaînes subalpines méridionales, la Provence et le Massif central; les calcaires récifaux du Bédoulien à faciès urgonien alternant avec des marnes à orbitolines, en bordure du massif Maure-Esterel, basse Provence, chaînes subalpines septentrionales, Jura et Pyrénées; les faciès marneux et gréseux à glauconie du Gargasien, en bordure du Massif central, dans certaines régions du Jura et des chaînes subalpines septentrionales; les marnes à huîtres et ammonites pyriteuses, dans le bassin de Paris et le Boulonnais; les «argiles à Plicatules», dans le sud-est du bassin de Paris; et les sables jaunes, sables ferrugineux, argiles sableuses à oolithes ferrugineuses, dans le Boulonnais, la Normandie et la Meuse.

⇒APTIEN, subst. masc.

GÉOL. Étage ou ,,division de la période « crétacé » de l'ère secondaire`` (PERRAUD 1963) constitué principalement, et sur une épaisseur de 100 à 150 m, par des calcaires et des marnes (cf. Ch. COMBALUZIER, Introd. à la géol., 1961, p. 143).

ÉTYMOL. ET HIST. — 1886 (A. DE LAPPARENT, Abrégé de géologie, p. 296).

Dér. de Apt, nom d'une ville du département du Vaucluse (lat. col[oniae] Iul[ise] Aptae ds Corpus Inscriptionum Latinarum, XII, 1005 ds TLL s.v., 323, 36); suff. -ien.

BBG. — PERRAUD 1963.

aptien, ienne [aptjɛ̃, jɛn] adj. et n. m.

ÉTYM. 1843, Alcide d'Orbigny; de Apt, ville du Vaucluse.

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♦ Didact. (géol.). Étage du crétacé, couche de l'urgonien. || « Les mouvements tectoniques de cette région seraient donc antérieurs aux dépôts d'orbitoline, c'est-à-dire (…) début aptien » (la Recherche, 2 juin 1970, p. 164).