● chambrier nom masculin (de chambre) Grand officier de la Couronne chargé de la direction des services de la Chambre du roi.
chambrier
n. m. (Aoste) Garçon de salle, dans un restaurant.
⇒CHAMBRIER, subst. masc.
A.— HIST. [Jusqu'au XVIe s.] Grand chambrier, chambrier. Grand officier de la couronne chargé de l'intendance de la chambre du roi et de la garde du trésor royal :
• Or, le lendemain, pendant la cérémonie dans la cathédrale, lorsque Louis de Bourbon, grand chambrier de France... appela le Comte de Flandre pour présenter l'épée, ce dernier ne bougea pas.
DRUON, Le Lis et le lion, 1960, p. 55.
B.— Vieux
1. Conseiller de la grand'chambre du Parlement. On l'appelait le chambrier Nicole, pour le distinguer de son cousin le président Nicole (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 4, 1859, p. 303).
2. [Dans qq. monastères] Officier claustral. [Dans les monastères] le chambrier fournissait les nappes de table (A. LENOIR, Archit. monastique, t. 2, 1856, p. 348).
Prononc. et Orth. :[]. Yod de passage n'est pas noté ds FÉR. 1768, FÉR. Crit. t. 1 1787, LAND. 1834, GATTEL 1841, NOD. 1844, FÉL. 1851 et LITTRÉ; il est noté ds DG, PASSY 1914 et Lar. Lang. fr. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. A. Fin XIIe s. chamberier « valet de chambre » (Doon de la Roche, 1539 ds T.-L.) — XVIe s. ds HUG. : chambrier. B. 1. 1268-71 chamberier de France (E. BOIL., Liv. des mest., 1re p. LIV, 9, Lespinasse et Bonnardot ds GDF.); 2. XIIIe s. « officier claustral d'abbaye » (Acte du XIIIe s., Tournay, ibid.). A dér. de chambre étymol. A; suff. -ier. Cf. le b. lat. camerarius « id. » ds NIERM.; B du b. lat. camararius « dignitaire de la cour qui s'occupait du Trésor royal » (VIe s., Grégoire de Tours ds TLL, s.v. camerarius, 204, 65) et « trésorier d'une abbaye » (NIERM.). Bbg. GOUG. Mots, t. 1, 1962, p. 170. — MELLOT (J.). En relisant le Lutrin. Vie Lang. 1972, p. 651.
chambrier, ière [ʃɑ̃bʀije, jɛʀ] n.
ÉTYM. XIIe, chamberiere, au fém. Erec et Enide; de chambre.
❖
♦ Hist., technique.
1 N. m. Hist. Officier de la chambre du roi. — Officier chargé de la garde du trésor royal.
♦ (XIIIe). Trésorier (d'une abbaye).
1 Ainsi la règle bénédictine prévoit-elle sans aucune réticence l'usage du numéraire; elle institue dans les monastères un office particulier, celui du chambrier, à qui revient le maniement de l'argent et qui préside à l'ouverture de l'économie domestique sur l'extérieur et sur les trafics.
Georges Duby, Guerriers et Paysans, p. 58.
2 N. f. Vx. Femme de chambre. ⇒ Camérière, camériste.
2 Il était une vieille ayant deux chambrières.
La Fontaine, Fables, V, 6.
❖
HOM. (Du fém.) Chambrière.
Encyclopédie Universelle. 2012.