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commise

commise nom féminin (bas latin commissum) Confiscation des fiefs d'un vassal par le suzerain. Confiscation de marchandises prohibées ou introduites en fraude.

⇒COMMISE, subst. fém.
A.— JURISPR. FÉOD. Confiscation d'un fief au profit du seigneur quand le vassal n'avait pas rempli les obligations auxquelles il était tenu. Fief tombé en commise (Ac. 1835-1878).
ANC. LÉGISL. Confiscation de marchandises de contrebande.
B.— Vx. Action de mettre aux prises ou de compromettre deux ou plusieurs personnes. Nous dirons que tu as perdu la tête. En prévenant dans la matinée, on ne se mettra pas dans la commise! (MAUPASSANT, Contes et nouvelles, t. 1, En Famille, 1881, p. 354).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1315 (Arch. J 423, pièce 34 ds GDF.), devenu terme hist. Part. passé substantivé de commettre3, au sens de « commettre un forfait », cf. b. lat. jur. commissum « confiscation [encourue pour un forfait] » et le lat. médiév. committere « perdre son droit sur une tenure par un délit »; cf. aussi synon. de commise la forme masc. commis en 1315 ds GDF.

1. commise [kɔmiz] n. f.
ÉTYM. 1315; de commettre.
1 Dr. féod. Confiscation par le suzerain du fief d'un vassal qui n'a pas rempli les obligations auxquelles il était tenu. || Fief tombé en commise.
2 Vieilli. Confiscation de marchandises de contrebande.
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2. commise [kɔmiz] n. f.
ÉTYM. 1931, Pagnol; de commis; une première fois av. 1900, Robida, le Vingtième Siècle. → Boursicotier, cit. 1.
Régional (sud de la France). Vendeuse (Pagnol, Audiberti, in T. L. F.). || « Une commise de librairie » (Mauriac, cité par Hanse).

Encyclopédie Universelle. 2012.