● désert, déserte adjectif (latin desertus) Se dit d'un lieu inhabité, ou qui paraît tel ; désertique : Une contrée déserte. Se dit d'un lieu où il n'y a temporairement personne ; vide ou quasiment vide : Salle déserte. Où il ne se passe rien ; terne, morne : Une journée déserte. ● désert, déserte (synonymes) adjectif (latin desertus) Se dit d'un lieu inhabité, ou qui paraît tel ; désertique
Synonymes :
- dépeuplé
- inhabité
- sauvage
Contraires :
- peuplé
Se dit d'un lieu où il n'y a temporairement personne ;...
Synonymes :
- abandonné
- déserté
- vide
Contraires :
- fréquenté
- passant
Où il ne se passe rien ; terne, morne
Synonymes :
- morne
- terne
⇒DÉSERTÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.— Part. passé de déserter.
II.— Adjectif
A.— Abandonné, vidé de ses habitants; qui n'est plus fréquenté. Sainte-Orberose est oubliée des pingouins, son culte aboli, son sanctuaire déserté (A. FRANCE, Île ping., 1908, p. 392). La France se refait. Les villes dévastées, les campagnes désertées se repeuplent (L. FEBVRE, Combats pour hist., 1924, p. 180).
— Synon. de désert (cf. désert I A 1) :
• 1. Là-bas des farfadets servent de luminaires
À plus d'un marais noir, sinistre et redouté;
Mais lui [l'étang] ne se révèle en ce lieu déserté
Que par ses bruits affreux de crapauds poitrinaires.
ROLLINAT, Les Névroses, 1883, p. 326.
B.— Au fig.
1. [Correspond à déserter B 1 a] :
• 2. Wolf, le méthodique disciple de Leibnitz constitua définitivement en Allemagne les études négligées et désertées en France.
De là sortirent Kant et les successeurs de Kant.
P. LEROUX, De l'Humanité, t. 1, 1840, p. 139.
2. [Correspond à déserter B 1 c] :
• 3. Ce chef déserté [Boulanger], cet amant assiégé par la mort, ce double naufragé du bonheur et de la gloire s'engloutissait dans une mer de désespoir sans rivage.
BARRÈS, L'Appel au soldat, 1897, p. 524.
3. [Synon. de désert I B] Je t'ai vu souvent de tels yeux, soudain désertés, plus pâles et plus vastes que des golfes sans barques (COLETTE, Entrave, 1913, p. 246). Les autres détenus, trop âgés ou malades restaient (...) Bonvent passait devant eux, il évitait de regarder leurs figures désertées et leurs pauvres corps (L. DE VILMORIN, Lit. col., 1941, p. 125).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1798-1878.
Encyclopédie Universelle. 2012.