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inébranlé

inébranlé, inébranlée adjectif Qui n'est pas ébranlé, intact : Sa détermination reste inébranlée.

⇒INÉBRANLÉ, -ÉE, adj.
Littér. Qui n'est pas ébranlé.
A. — 1. [En parlant d'un inanimé concr.] Dont la solidité, l'équilibre n'est pas compromis. Synon. fixe, résistant, robuste, solide. Rocher inébranlé. Les blocs inébranlés [nos colonnes d'Hercule] où les générations, L'une après l'autre, vont fendre et briser leurs fronts (BARBIER, Iambes, 1840, p. 199). Par delà les verdeurs des zones maternelles Où vous poussez d'un jet vos troncs inébranlés, (...) Ô bois natals (LECONTE DE LISLE, Poème ant., 1852, p. 301).
2. [En parlant d'un animé] Sain, solide. Tous gais, moi seul inébranlé quoique j'aie recommencé à boire après six mois de régime (BARB. D'AUREV., Memor. 2, 1838, p. 356). Quelques milliers d'abeilles y sont restées [dans la ruche], qui, inébranlées, mais un peu alanguies, reprennent le travail (MAETERLINCK, Vie abeilles, 1901, p. 165).
B. — Au fig. [En parlant d'un inanimé abstr.] Qui n'a pas subi d'atteinte. Synon. assuré, ferme. L'ordre qui continue à régner, inébranlé, entre les éléments (BERGSON, Évol. créatr., 1907, p. 210). Le judaïsme, s'il sait maintenir au cœur de ses enfants ses convictions et ses espérances inébranlées (WEILL, Judaïsme, 1931, p. 221).
Prononc. : []. Étymol. et Hist. 1. Av. 1628 au fig. (MALHERBE, Trad. de SÉNÈQUE, Traité des bienfaits ds Œuvres, éd. L. Lalanne, t. 2, p. 197 : sécurité solide et inébranlée); 2. 1840 au propre (BARBIER, loc. cit. ). Dér. de ébranlé; préf. in-1. Bbg. DELB. Matér. 1880, p. 175.

inébranlé, ée [inebʀɑ̃le] adj.
ÉTYM. Déb. XVIIe, sens fig.; 1840, sens concret; rare av. 1840; de 1. in-, et ébranlé, p. p. de ébranler. → Inébranlable.
Littér. et rare. Qui n'est pas ébranlé (concret ou abstrait).
0 (…) si ma conviction ne restait intacte, inébranlée (…)
Gide, Retour de l'U. R. S. S., Avant-propos, p. 16.
(Êtres animés). Sain, qui n'est pas ébranlé dans sa santé, son équilibre.
CONTR. Ébranlé.

Encyclopédie Universelle. 2012.