● parlure nom féminin Au Canada, manière de s'exprimer particulière à quelqu'un, à un groupe (accent, vocabulaire, tournures).
parlure
n. f. (Québec) Manière traditionnelle de parler. La parlure de chez nous.
⇒PARLURE, subst. fém.
Rare, vx. Manière de parler, langage. Synon. parler2. Que de sentiments fins et exquis ont trouvé leur expression en cet harmonieux idiome [le français] dont Brunetto Latini, au XIIIe siècle, trouvait déjà la parlure si délectable! (RENAN, Feuilles dét., 1892, p.261).
Rem. Parlure semble très vivant au Québec: Monsieur de Final, avec sa parlure distinguée, n'était compris de personne et devait communiquer par lettre (J. FERRON, Le Ciel de Québec, 1969, p.365 ds Richesses Québec 1982, p.1717).
— LING. [Ds la terminol. de Damourette et Pichon] Ensemble des moyens d'expression utilisés par un groupe social déterminé. Nous appelons parlure la langue telle qu'elle est parlée par les gens d'un niveau social donné (DAM.-PICH. t.1 1911-27, p.46).
Prononc.:[]. Étymol. et Hist. 1155 «langage» (WACE, Brut, éd. I. Arnold, 4944) —1re moitié XVIes. ds HUG.; à nouv. en 1838 (OZANAM, Philos. Dante, p.69). Dér. de parler1; suff. -ëure, v. -ure1.
parlure [paʀlyʀ] n. f.
ÉTYM. V. 1155, parleure; parlure, mil. XIVe, Froissart; de parler, et -ure.
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2 (1951, cit.). Mod., didact. Usage social d'une langue. ⇒ Sociolecte.
0 Il y a des habitudes caractéristiques de tel ou tel niveau social. Dans chaque classe, les individus recourent aux vocables et aux tournures qui sont consacrées par les mœurs de cette classe; leur parler suffit ainsi, bien souvent, à faire reconnaître au premier abord le degré d'affinement auquel leur famille est parvenue. Nous appellerons parlure la langue telle qu'elle est parlée par les gens d'un niveau social donné.
J. Damourette et É. Pichon, Essai de grammaire de la langue franç., t. I, p. 45-46.
Encyclopédie Universelle. 2012.