MICTION
MICTI
Évacuation de la vessie urinaire. La miction réflexe, non contrôlée par la volonté, telle qu’on l’observe chez les jeunes enfants, ne doit pas être confondue avec les mictions mécaniques qui ont lieu dans des états d’incontinence partielle ou complète du fait d’une atteinte neurologique sévère (compression des racines nerveuses dans le canal rachidien, neuropathie diabétique, traumatismes touchant la moelle épinière lombosacrée).
Lorsque l’innervation vésicale est détruite, seule une faible quantité de l’urine contenue dans la vessie est évacuée, à intervalles variables, par des contractions spontanées consécutives à la distension de l’organe. Au contraire, dans le réflexe mictionnel, la contraction vésicale est neurogène: elle est déclenchée par des fibres nerveuses parasympathiques provenant de la moelle sacrée (S2-S3). Là se trouve le centre de commande du réflexe, dont l’activité est coordonnée avec celle des centres qui contrôlent les sphincters de l’urèthre. Pour que l’urine soit émise dans le canal uréthral, il faut, en effet, que le sphincter interne (commandé par des nerfs sympathiques issus de la moelle lombaire L1-L2) et le sphincter externe (commandé par des fibres somatomotrices d’origine sacrée) soient en état de décontraction. Cette décontraction résulte de l’inhibition des centres nerveux responsables du maintien du tonus sphinctérien.
Le contrôle du réflexe mictionnel s’acquiert chez l’enfant au cours des deux premières années de la vie: l’influence du cortex cérébral moteur s’exerce, d’une part, sur les mécanismes sphinctériens, en particulier sur le sphincter externe (dont la contraction obéit par nature à la volonté), d’autre part, sur le tonus vésical, permettant ainsi un réglage relatif du volume de l’urine contenue dans la vessie; les afférences sensitives partant de la paroi vésicale distendue apportent aux centres nerveux les informations nécessaires à ce réglage.
On s’explique ainsi pourquoi les lésions des voies sensitives (tabès), celles des voies motrices (sclérose en plaques) ou celles du cortex cérébral (foyers de nécrose de la sénescence ou des accidents vasculaires) peuvent causer des anomalies irréversibles de la miction.
miction [ miksjɔ̃ ] n. f.
• 1618; bas lat. mictio, class. minctio, de mingere « uriner »
♦ Méd. Action d'uriner; écoulement de l'urine. Miction douloureuse, involontaire (⇒ énurésie, incontinence) . Absence de miction. ⇒ rétention. — REM. Ne pas confondre avec mixtion.
● miction nom féminin (bas latin mictio, -onis, du latin classique mictus, de mingere, uriner) Émission naturelle d'urine par évacuation de la vessie. ● miction (difficultés) nom féminin (bas latin mictio, -onis, du latin classique mictus, de mingere, uriner) Prononciation Miction[&ph97;&ph93;&ph95;&ph103;&ph94;̃], le mot se prononce, à l'initiale près, comme fiction. - Mixtion[&ph97;&ph93;&ph95;&ph103;&ph104;&ph94;̃], le mot commence comme mixte. Orthographe et sens Ne pas confondre ces deux mots de forme proche mais de sens bien différents. 1. Miction (avec -ct-) = action d'uriner (terme de médecine). Vient du latin mictio, de mingere, uriner. 2. Mixtion (avec -xt-) = mélange, dans un liquide, des substances composant un médicament (terme de pharmacie). Vient du latin mixtio, mixture, de miscere, mélanger.
miction
n. f. MED Expulsion de l'urine accumulée dans la vessie.
⇒MICTION, subst. fém.
MÉD. Action d'uriner. La défécation et la miction sont rendues difficiles ou impossibles. Les tissus envahis subissent à leur tour la mortification (NOCARD, LECLAINCHE, Mal. microb. animaux, 1896, p.272). Les troubles de miction sont fréquemment associés (...): urination plus ou moins difficile et lente; parfois rétention complète (HUDELO ds Nouv. Traité Méd. fasc. 1 1926, p.496). Réfléchis... Le pouls est faible, pas de miction depuis trente heures; l'urémie progresse (MARTIN DU G., Thib., Mort père, 1929, p.1292).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1618 (GUILLEMEAU Ch., Ostomyologie, ou Discours des os et des muscles du corps humain, Paris, p.505), attest. isolée av. le XIXe s. (NYSTEN 1814). Empr. au b. lat. mictio, var. de minctio, dér. du lat. minctum, supin de mingere «uriner».
miction [miksjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1618; bas lat. mictio, var. de minctio, rac. mingere « uriner ».
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♦ Méd. Action d'uriner; écoulement de l'urine (→ Fourreau, cit. 6). || Miction douloureuse, fréquente, involontaire… || Absence de miction. ⇒ Rétention.
Encyclopédie Universelle. 2012.