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terza rima

terza rima nom féminin (italien terza rima, rime tiercée) Dans la versification italienne, rimes ordonnées par groupes de trois vers, de telle sorte que chaque groupe comprenne deux vers rimant ensemble, qui embrassent un troisième du groupe suivant. Poème composé de tercets dont la forme fut empruntée à l'Italie par la Pléiade et qui reparut au XIXe s. chez Vigny, Gautier, Leconte de Lisle, Heredia.

⇒TERZA RIMA, TERZARIMA, subst. fém.
POÉSIE
A. — Poème d'origine italienne composé de tercets dont le premier et le troisième vers riment ensemble, le second fournissant les rimes extrêmes du tercet suivant. Je vous envoie en attendant une très courte terzarima. La pourrez-vous mettre dans votre second numéro? (MALLARMÉ, Corresp., 1863, p. 98).
B. — Tercet dont la structure est celle employée par les premiers poètes italiens puis, en France, par les poètes de la Pléiade. Les groupes de trois vers ou tercet peut être monorime ou, le plus souvent, disposé en terza rima, dont le vers intermédiaire fournit la rime du tercet suivant, selon le schéma:a b a - b c b -, etc. (P. GUIRAUD, La Versif., Paris, P.U.F., 1970, p. 33).
Prononc.:[], [], []. Étymol. et Hist. 1. 1844 « poème aux rimes ordonnées par groupes de trois vers» (Th. GAUTIER, Zurbaran (terza rima) [titre] ds R. de Paris, t. 25, p. 198); 2. 1872 « système de versification par groupes de trois vers employé par les premiers poètes italiens» (LITTRÉ). Expr. ital. désignant une forme poét. utilisée d'abord par DANTE dans la Divine Comédie (v. U. RENDA, P. OPERTI, Dizionario storico della letteratura italiana, Torino, 1959), formée des mots terza, fém. de terzo (tiers) et rima (rime).

terza rima [tɛʀtsaʀima; tɛʀzaʀima] n. f.
ÉTYM. 1837, in D. D. L.; mots ital., proprt « troisième rime ».
Didact. Type de poème composé de tercets dont le premier et le troisième vers riment ensemble, tandis que le second fournit les rimes extrêmes du tercet suivant (a, b, a — b, c, b — c, d, c, etc.). || La terza rima, employée par Dante, introduite en France par J. Lemaire de Belges, a été reprise au XIXe siècle : Gautier (Terza rima, à Zurbaran), Vigny (Destinées), Leconte de Lisle (le Lévrier de Magnus), Théodore de Banville, Hérédia.

Encyclopédie Universelle. 2012.