Arch. ou région. Alors, puis :
• 1. Adonc, quand le soleil ne lançait plus que de faibles et obliques rayons à travers le feuillage étroit des saules, nous relevions les lignes auxquelles il n'y avait pas de poisson, nous traversions la rivière, et, les gaules sur le dos, nous rentrions allègres et pleins de bonnes et fraîches pensées.
A. KARR, Sous les tilleuls, 1832, p. 196.
• 2. Quand on m'dit : « Ardé, la maison brûle!... » adoncque ej'cours et j'me démène. Mais quand on m'dit : « Elle est brûlée »... que diab'veux-tu, l'ami? Ej'branl'la tête, mais je n'bouge point.
R. MARTIN DU GARD, La Gonfle, 1928, III, 3, p. 1233.
Prononc. :[] (cf. Harrap's 1963).
Étymol. ET HIST. — Ca 1170 aidunc « alors, maintenant » (Rois, p. 234, Ler. de Lincy ds GDF. : Ça fud aidunc li plus halz lieus a faire sacrefises); ca 1207, adonc « id. » (VILLEHARDOUIN, 17, Wailly, ibid. :et adonc aroit son conseil ensemble); vx et burlesque à partir du XVIIe s. (BRUNOT t. 3, 13 et 349, t. 4, p. 26).
Composé de à et donc.
STAT. — Fréq. abs. litt. :30.
BBG. — BÉL. 1957.
adonc, adoncques [adɔ̃k] adv.
ÉTYM. 1170, aidunc; de à, et donc.
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♦ Vx ou par archaïsme. Alors, puis.
0 Adoncques, beau cousin, de Mars et d'Esculape,
Vois Jupiter là-haut pour toi mettre la nappe !
Germain Nouveau, Ça, ma muse, chantons, Pl., p. 695.
Encyclopédie Universelle. 2012.