⇒APROSEXIE, subst. fém.
PATHOL. et PSYCH. Incapacité de fixer son attention provoquant une baisse de la mémoire et une inaptitude au travail intellectuel :
• 1. ... nous persévérons dans cette conception aujourd'hui très discutée qui considère les phénomènes de l'aboulie et de l'aprosexie comme le point de départ de ces troubles mentaux.
P. JANET, Les Obsessions et la psychasthénie, 1903, p. 3.
• 2. ... l'« aprosexie » de Janet apparaîtra dès lors moins comme une amnésie ou comme l'effondrement de la synthèse mémorielle dans la perception et la reconnaissance des objets, que comme le passage d'une mémoire existentielle à une mémoire de représentation, ...
VUILLEMIN, L'Être et le travail, 1949, p. 161.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1896 (Dr Titeff ds E. J. MOURE, Rev. hebdomadaire de laryngologie, d'otologie et de rhinologie, 1897, t. 2, p. 678 : L'aprosexie chez les enfants [...] Thèse de doctorat).
Affection observée par le Dr Guye d'Amsterdam en 1887 (MANUILA-NICOLE et LAMBERT, Dict. fr. de méd. et de biologie, 1970); empr. au gr. « inattention, négligence », IIe s., (ARRIEN, Epict., 4, 12, 5 ds LIDDELL-SCOTT).
STAT. — Fréq. abs. littér. :1.
BBG. — GARNIER-DEL. 1961 [1958]. — GOBLOT 1920. — LAFON 1969. — MARCH. 1970. — Méd. Biol. t. 1 1970. — MOOR 1966. — PIÉRON 1963. — POROT 1960.
aprosexie [apʀɔsɛksi] n. f.
ÉTYM. 1896; décrite par Janet, 1903; t. introduit par le Hollandais Guye, 1887, grec aprosexia « inattention », de a- privatif, et prosexis « attention » ou prosekhein « appliquer son esprit à ».
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♦ Psychopathol. Forme de l'aboulie, incapacité de s'appliquer, de fixer son attention, de mémoriser, paresse intellectuelle. || L'aprosexie « se rencontre dans les états psychasthéniques et en général dans tous les états de fatigue psychique » (Sivadon, in Piéron).
Encyclopédie Universelle. 2012.