bastonner
v. tr.
d1./d Vx Donner des coups de bâton à.
d2./d (Afr. subsah.) Frapper, rosser (avec ou sans bâton). Son père l'a bien bastonné.
⇒BASTONNER, verbe.
Donner des coups de bâton.
— Arg. Rosser, frapper :
• 1. Le comptable [du camp des transportés] a un nerf de bœuf et lève la pogne pour bastonner le gonce qui était affalé.
A.-L. DUSSORT, Journal, 1929-34, ms colligé par G. Esnault, 1953, p. 8.
♦ Emploi pronom. Se bastonner. ,,Se colleter`` (Lyc., Aix, 1929; det..., Paris, 1941 dans ESN. 1966) :
• 2. Deux, trois fois par borgnio fallait qu'il se déguise en champion de boxe. Ça le dérangeait pas. Il aimait se bastonner (...) Il satonnait (...) drôlement!
A. LE BRETON, Razzia sur la Chnouf, 1954, p. 64.
Prononc. — Dernière transcr. dans LAND. 1834 : bâce-to-né.
Étymol. ET HIST. — V. bâtonner.
DÉR. 1. Bastonnable, adj., néol. Qui peut être soumis au châtiment de la bastonnade. — 1re attest. v. bâtonner. — Fréq. abs. littér. : 3. 2. Bastonneur, subst. masc. Celui qui administre la bastonnade. ,,Ils [les solliciteurs] semblent garder sur leurs reins l'obscur souvenir des temps où les ronds-de-cuirs des Finances ajoutaient à leur emploi de publicains celui de bastonneurs officiels.`` (MORAND, Bucarest, 1935, p. 176). — 1re attest. 1317 (Ord. de Phel. le Long, Mart., Thes., I, 1356 dans GDF.); dér. de bâtonner étymol. 2 a, suff. -eur2.
bastonner [bastɔne] v. tr.
ÉTYM. Déb. XIIIe, bastoner; bastuner « importuner », 1174; de l'anc. franç. bastun, baston « bâton ». → Bâtonner.
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1 Vx. Donner des coups de bâton à (qqn).
2 (1926; de formes méridionales de bâtonner). Argot. Cogner (fam.), frapper, rosser. ⇒ Baston. || Se faire bastonner : se faire rosser, tabasser (familier).
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bastonner (se) v. pron.
♦ Se battre.
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DÉR. Baston, bastonneur.
Encyclopédie Universelle. 2012.