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bien-aise

⇒BIEN-AISE, subst. masc.
Littér., rare. Satisfaction physique ou morale :
1. novembre, pluie continue. Jour de visites, de mouvements tous extérieurs, sentiments de bien-aise tout à fait nouveau, en me retrouvant au milieu de ce même monde qui m'a inspiré auparavant tant de dégoût; ...
MAINE DE BIRAN, 1819, p. 246.
2. Mais que me revient-il de ces voyages effrénés? Lassitude, éblouissement, surcroît de vertige, et pourtant, au fond de tout cela, un bien-aise secret de l'amour-propre qui s'applaudit du brûlant voyage.
M. DE GUÉRIN, Journal intime, 1834, p. 218.
Emploi adj. Être bien-aise. Être très satisfait :
3. Si la fille de mon époux, reprit lady Edgermond, était une personne indifférente à ses devoirs, comme à sa considération, je ne lui souhaiterais surement pas du mal, mais je serais bien-aise de n'en jamais entendre parler.
Mme DE STAËL, Corinne, t. 3, 1807, p. 150.
Rem. On rencontre dans la docum. le dér. bienaiseté, synon. de bien-aise, subst. : mon père disait pourtant que notre cousine Brulette aimait trop la bienaiseté (G. SAND, Les Maîtres sonneurs, 1853, p. 24).
PRONONC. :[].
ÉTYMOL. ET HIST. — 1604 « bien-être » (CHARRON, Discours Chrestiens, Redempt., 1 dans HUG.), attest. isolée; 1740 « id. » (DE CAYLUS, Œuvres badines, p. 20), rare jusqu'au XIXe s. où Ac. Compl. 1842 le qualifie de ,,familier``.
Composé de bien adv. et de aise.
STAT. — Fréq. abs. littér. :6.

bien-aise [bjɛ̃nɛz] n. m.
ÉTYM. 1604, « bien-être »; rare av. le XIXe; de bien, et aise.
Vx. Sensation physique ou morale agréable. Bien-être, satisfaction. || Un vrai bien-aise. || Sentiment de bien-aise.
CONTR. Malaise.

Encyclopédie Universelle. 2012.