Arg. ou pop. Haut-de-forme. Un bosselard en accordéon (Le Plaisir, 5 août 1883 dans L. LARCHEY, Dict. hist. d'arg., Nouv. Suppl., 1889, p. 51) :
• Il étudiait sous un petit abbé, dont il parlait sans haine et sans amour, ne blâmant décidément en lui qu'un bosselar de soie d'une hauteur démesurée, que l'abbé portait préférablement au chapeau ecclésiastique.
A. FRANCE, La Vie en fleur, 1922, p. 325.
Rem. Absent des dict. gén. du XIXe et du XXe siècle.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1880 (LARCH. Suppl.).
Soit dér. directement de bosseler; suff. -ard; soit croisement de bossco « haut-de-forme » (1861 d'apr. ESN.) et de bosseler; bossco attesté aussi au sens de « shako » (1869 d'apr. ESN.) est à rapprocher de boisseau qui désigne les mêmes coiffures en arg. (ESN.), la prononc. dial. du Centre et de l'Ouest bo- pour bwa-ds boisseau pourrait être à l'orig. de bossco (ESN.); mais aucune localisation ne permettant de confirmer cette hyp., on peut supposer une extension de sens de boscot étant donné les déformations que peuvent subir ces coiffures (cf. bada « chapeau » et « coup de poing, gifle » qui semble relever du même sémantisme).
STAT. — Fréq. abs. littér. :1.
bosselard [bɔslaʀ] n. m.
ÉTYM. 1878, → cit.; de bosseler, p.-ê. avec infl. de bossco « haut de forme », 1861 (→ Boscot « bossu »).
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♦ Argot, vx. Haut-de-forme.
0 J'ai même un bosselard, autrement dit tuyau de poële.
Maupassant, Corresp., XV, 238, in D. D. L., II, 5 (1878).
Encyclopédie Universelle. 2012.