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bouchette

⇒BOUCHETTE, subst. fém.
Vieilli, fam. Petite bouche.
[En parlant d'une pers.]
♦ [Par affection en parlant d'un enfant] :
1. Cinq enfants ronflaient comme des mouches (...) la bouchette ouverte...
G. D'ESPARBÈS, Le Tumulte, 1905, p. 63.
♦ [Par mignardise dans un cont. amoureux, en parlant d'une femme] [Le roi :] Votre bouchette, belle, qu'encore un peu je m'y pose (G. D'ESPARBÈS, Le Roi, 1901, p. 116).
P. métaph. :
2. Je n'ai plus qu'à prier pour la morte.
Mais l'agneau, bénissez qui le paît!
Que le thym soit doux à sa bouchette!
VERLAINE, Amour, Il parle encore, 1888, p. 97.
3. Voix de Turelure. — Le curé vient de te baptiser chrétien avec de l'eau, et moi je te baptise Français, petit lapin, avec cette goutte de la rosée champenoise sur la bouchette.
CLAUDEL, L'Otage, 1911, III, 2, p. 278.
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1160-65 bochete (Enéas, éd. Salverda de Grave, 3997-3998); fin XIIe s. bouchete (COUCI, VI dans LITTRÉ). Dér. de bouche; suff. -ette. Fréq. abs. littér. :1.
BBG. — LEW. 1960, p. 292. — SIGURS (G.). 1963/64, p. 427.

1. bouchette [buʃɛt] n. f.
ÉTYM. Fin XIIe; bochete, 1160; de bouche.
Vx. Petite bouche gracieuse, mignonne.
0 Ne m'épargne point, doucette,
Les trésors de ta bouchette (…)
Baïf, les Amours de Méline, I, 57.
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2. bouchette [buʃɛt] n. f.
ÉTYM. D. i.; mot wallon, apparenté à bouquet.
Régional (Wallonie). Faisceau de tiges. — ☑ Loc. Tirer à la bouchette : à la courte-paille.

Encyclopédie Universelle. 2012.