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bri

I.
⇒BRI1, BRY, subst. masc.
GÉOL. Argile bleuâtre déposé par la mer sur les côtes de la Charente et utilisé pour la construction des digues :
Celui [le promontoire jurassique] de Saintonge, entre la Charente et la Gironde, oppose aux assauts de la mer de dures parois de craie, que le flot ronge pourtant, et il a aussi son prolongement insulaire. Entre les zones plus tendres, que l'affouillement a fait disparaître, ces barres de résistance sont l'ossature du littoral. C'est entre elles que, grains par grains, une pluie de fines particules argileuses se dépose, sous forme de ce limon bleuâtre appelé bri qui apparaît par plages immenses dans la mer de Saintonge.
VIDAL DE LA BLACHE, Tabl. de la géogr. de la France, 1908, p. 371.
Prononc. et Orth. Dernière transcr. dans LITTRÉ : bri. L'ensemble des dict. admet les 2 graph. avec i ou avec y. Nouv. Lar. ill. donne également bryon. Étymol. et Hist. 1871 bry (Acad. des Sc. Compt. rend., t. LXXIII, p. 1224 dans LITTRÉ). Empr. au bret. pri « argile », devenu bry, et auquel corresp. le cornique pry, kymr. pridd, remontant à un celt. (d'apr. HENRY, Lex. étymol. du bret. mod., Rennes, 1900; v. aussi FEW t. 20, p. 6).
II.
⇒BRI2, BRY, subst. masc.
BOT. Mousse vivace qui se développe sur les arbres, principalement sur les chênes. Synon. bryon.
Rem. Attesté dans la plupart des dict. du XIXe siècle.
Orth. Les 2 graph. sont admises dans Ac. Compl. 1842, BESCH. 1845, Lar. 19e et GUÉRIN 1892; ces dict. sauf BESCH. renvoient également à brion ou bryon. Étymol. et Hist. 1778 bot. bry (LAMARCK, Flore, n° 1265, t. 1, add. p. 44). Empr. au lat. des botanistes bryum, (1737, LINNÉ, Système des Plantes, 1579).

bri [bʀi] n. m.
ÉTYM. 1871; breton pri « argile ».
Didact. Sédiment bleuâtre du littoral de l'Ouest de la France (on dit aussi terre de bri).REM. On écrit parfois bry.
HOM. 1. Brie, 2. brie, bris.

Encyclopédie Universelle. 2012.