⇒CINNAME, CINNAMOME, subst. masc.
BOT. Arbre ou arbuste aromatique (famille des Lauracées) originaire d'Asie, dont les variétés les plus connues sont le camphrier et le cannelier (s.v. cannelle1). Forêts odorantes de cèdre et de cinnamome (NERVAL, Voyage en Orient, t. 2, 1851, pp. 246-247). Je roulais sous ton ciel pluvieux, mâchant une feuille de cinnamome (J. RIVIÈRE, Correspondance [avec Alain-Fournier], 1906, p. 190).
— P. méton. [Dans l'Antiq. ou littér.]
♦ Substance aromatique extraite du cannelier, utilisée autrefois comme parfum. Huile de cinnamome. Elle [Salammbô] s'amusait à brûler du cinnamome dans des perles creuses (FLAUBERT, Salammbô, t. 2, 1863, p. 19) :
• 1. La Madeleine (...) essuie, avec son opulente chevelure, d'un blond vénitien, les pieds du Christ (...) qu'elle vient d'oindre de myrrhe et de cinname.
T. GAUTIER, Guide de l'amateur au Musée du Louvre, 1872, p. 44.
♦ Liqueur préparée avec de l'esprit de cannelle (cf. DUVAL, s.v. cinnamomum, Lar. 19e, Lar. Encyclop.). Les vins de jujubier, de cinnamome et de lotus (FLAUBERT, Salammbô, t. 1, 1863, p. 6).
Rem. Pour certains auteurs le cinnamome n'est pas la cannelle sans qu'on puisse préciser alors de quel aromate il s'agit :
• 2. ... son sherry, son porto ou son claret mélangé de cannelle, de capillaire et de cinnamome : ...
VERNE, Le Tour du monde en 80 jours, 1873, p. 4.
• 3. ... les riz au lait de noisette, saupoudrés de cinnamome, des étouffoirs, qui nécessitaient les copieuses rasades (...) des vins secs ou tannés et cuits, des capiteux hypocras, chargés de cannelle, d'amandes et de musc...
HUYSMANS, Là-bas, t. 1, 1891, p. 185.
Prononc. et Orth. :[sinam], [
]. LAND. 1834 propose, pour cette dernière forme, une prononc. : ci-na-mô-me. Cinname ds Ac. 1932, cinnamome ds Ac. 1694-1932. Orth. correspondante ds FÉR. Crit. t. 1 1787 cinnamôme ou cinamôme. KAMM. 1964, p. 213 admet la gémination, avec la restriction : ,,dans les mots plus ou moins savants``. Étymol. et Hist. I. 1211-14 cynnamome (L.-F. FLUTRE, Vocab. Faits des Romains, 627, 28 ds Romania, t. 65, p. 485). II. 1636 cinname (MONET d'apr. FEW t. 2, p. 689 a). I empr. au lat. impérial cinnamomum bot., gr. 
. II empr. au lat. impérial cinnamum bot., gr. 
; v. aussi ANDRÉ Bot. Fréq. abs. littér. Cinnamome : 27. Cinname : 7. Bbg. MAT. Louis-Philippe 1951, p. 261.
]. LAND. 1834 propose, pour cette dernière forme, une prononc. : ci-na-mô-me. Cinname ds Ac. 1932, cinnamome ds Ac. 1694-1932. Orth. correspondante ds FÉR. Crit. t. 1 1787 cinnamôme ou cinamôme. KAMM. 1964, p. 213 admet la gémination, avec la restriction : ,,dans les mots plus ou moins savants``. Étymol. et Hist. I. 1211-14 cynnamome (L.-F. FLUTRE, Vocab. Faits des Romains, 627, 28 ds Romania, t. 65, p. 485). II. 1636 cinname (MONET d'apr. FEW t. 2, p. 689 a). I empr. au lat. impérial cinnamomum bot., gr. . II empr. au lat. impérial cinnamum bot., gr. ; v. aussi ANDRÉ Bot. Fréq. abs. littér. Cinnamome : 27. Cinname : 7. Bbg. MAT. Louis-Philippe 1951, p. 261.
cinname [sinam] n. m.
ÉTYM. XIIIe, cename; du lat. cinnammum, du grec kinnammon. → Cinnamome.
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♦ Vx ou littér. Cinnamome (2.). || Arbre à cinname.
0 Camphriers, arbres à cinname à fruits mousseux comme des savons (…)
Paul Morand, Rien que la Terre, p. 205.
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DÉR. Cinnamique.
Encyclopédie Universelle. 2012.