⇒COUCHÉE, subst. fém.
Vieilli, littér. Action, fait de se coucher pour passer la nuit, généralement en voyage. L'heure de la couchée (CONSTANT, Journaux, 1804, p. 142). La femme du paysan, propriétaire de la grange, refusa le loyer de ma couchée (CHATEAUBR., Mém., t. 1, 1848, p. 420). Maître Huriel m'a dit qu'il allait faire pâturer par ici et faire sa couchée à la belle étoile (SAND, Maîtres sonneurs, 1853, p. 70).
— P. méton.
♦ Moment du coucher. La discussion n'était pas finie à la couchée, il emmena son neveu coucher dans sa chambre (GONCOURT, Journal, 1855, p. 219).
♦ Endroit du coucher, étape où l'on dort. Écris-moi de ta dernière couchée (BALZAC, Mém. jeunes mar., 1842, p. 308). Je remarquai avant d'arriver à la couchée, un admirable effet de soleil (GAUTIER, Tra los montes, 1843, p. 66).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. depuis 1694. Étymol. et Hist. Cf. coucher1. Bbg. GOHIN 1903, p. 291. — LEW. 1960, p. 80.
couchée [kuʃe] n. f.
ÉTYM. XVIe; de 1. coucher.
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♦ Vieux.
1 Action, fait de se coucher. ⇒ 2. Coucher.
1 Donc, l'ingénieur, sans tenir compte de ses fatigues, laissant Pencroff et Nab organiser la couchée, et Gédéon Spilett noter les incidents du jour, commença à suivre la lisière circulaire du plateau, en se dirigeant vers le nord. Harbert l'accompagnait.
J. Verne, l'Île mystérieuse, t. I, p. 127-128 (1874).
b Personnes couchées ensemble.
2 Cette association par paires donne lieu à l'association par chambrées (…) il y a des paires calmes qui se recherchent pour former des couchées tranquilles et respectables (…)
Rodolphe Töpffer, Voyages en zigzag, 1838, 1re journée, p. 85.
3 Hier soir, j'étais caché là-haut, pour la couchée des grives.
M. Pagnol, Manon des Sources, p. 183.
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HOM. Formes du v. 1. coucher.
Encyclopédie Universelle. 2012.