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⇒DÉVITAMINISER, verbe trans.

Priver (un aliment) de ses vitamines :

• Il nous arrivait d'apercevoir, juchés sur une caisse, ou à travers une fente de la ceinture de peuple (...) un de ces hérauts de la lame de rasoir radioactive; du stylomine qui ne fait pas de fautes d'orthographe; de l'épluchoir à peler les pommes de terre sans les dévitaminiser.

ARNOUX, Paris-sur-Seine, 1939, p. 170.

Rem. 1. On rencontre ds la docum. le part. passé adj. dévitaminisé, ée. Privé de (ses) vitamines. P. métaph. Nous roulons (...) à l'est de la lune qui n'a rien perdu de son éclat de diamant, de mort, de lumière dévitaminisée (ID., Rhône, 1944, p. 215). Si l'avenir légalise de l'illégal et le rend légitime, il est à craindre que cet illégal dévitaminisé soit désobéi à son tour par les forces de désobéissance qui mènent le monde (COCTEAU, Poés. crit. 2, 1960, p. 231). 2. ROB. atteste le verbe trans. dévitaminer. Synon. de dévitaminiser. 3. ROB. Suppl. 1970 et Lar. Lang. fr. attestent le part. passé adj. dévitaminé, ée. Synon. de dévitaminisé.

Étymol. et Hist. 1. 1939 dévitaminiser, supra ex.; 2. 1948 dévitaminer (Nouv. Lar. univ.). Dér. de vitamine; préf. dé-, 2 dés. -er, 1 suff. -iser.

DÉR. Dévitaminisation, subst. fém. Action de dévitaminiser. P. métaph. Fille incompréhensible [Agathe], gémit la tante Louise (...) Elle n'est qu'égoïsme et avarice, mais tu ne le vois pas parce qu'elle nomme dévitaminisation son avarice, et que, son égoïsme, elle l'appelle métabolisme basal! (MORAND, Folle amour., 1956, p. 57). — 1^re attest. 1956 id.; de dévitaminiser, suff. -(a)tion.

dévitaminiser [devitaminize] v. tr.