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malingreux

⇒MALINGREUX, -EUSE, adj. et subst. masc.
I.— Adj. Synon. de malingre. C'est une croyance (...) que, pour fortifier un enfant faible, malingreux, chétif, il suffit de lui poser les pieds dans ces vestiges sacrés (FABRE, Barnabé, 1875, p. 317). Oh! la tristesse de ce paysage phtisique, malingreux (LORRAIN, Âmes automne, 1898, p. 99).
II.— Subst. masc. Mendiant qui feint d'être en mauvaise santé. Un fou rire s'empara du jeune drôle, qui, sans se soucier d'interrompre le spectacle et de troubler le recueillement universel, s'écria gaillardement : — Tiens! ce malingreux qui demande l'aumône! (HUGO, N.-D. Paris, 1832, p. 36).
Prononc. :[], fém. [-ø:z]. Étymol. et Hist. 1. 1628 « nom donné à des mendiants qui feignaient d'avoir des maux et des plaies » (O. CHEREAU, Le Jargon de l'argot réformé, 27 ds SAIN. Arg. t. 1, p. 223); 2. 1867 « malingre, chétif » (DELVAU). Dér. de malingre; suff. -eux; a remplacé des formes plus anc. dans lesquelles on constate la disparition dissimilatoire du r : malengos, ca 1225 (Hist. G. Le Maréchal, 7603 ds T.-L.); malenjous (1274), malengous (1278), v. FEW t. 6, 1, p. 125a. Bbg. SAIN. Arg. 1972 [1907], p. 6, 175.

malingreux, euse [malɛ̃gʀø, øz] adj. et n.
ÉTYM. 1628, malingros; de malingre.
Vx ou archaïsme. Personne à l'apparence malingre (cf. Hugo, Notre-Dame de Paris, I, 2.).
0 Hiver est un sot malingreux
Un ventre vide, un songe-creux
Qui sans cesse geint et grelotte
Gabriel Vicaire, les Quatre Saisons, « Hiver ».

Encyclopédie Universelle. 2012.