⇒MUFFÉE, subst. fém.
Pop. Grande quantité de quelque chose et, en partic., d'alcool absorbé; excès de boisson, beuverie, soûlerie. Il étouffe pudiquement sa pituite, que les matinées du lendemain du dimanche, jour de muffée, irritent (ARNOUX, Solde, 1958, p. 37).
♦ Avoir, tenir, prendre une (bonne) muffée. Être soûl, se soûler. Les Anglais de l'élite, pour prendre des muffées lugubres à l'aide de leur vitriol national (...) ont deux excellentes excuses : ils boivent pour neutraliser le cafard (...) et pour tuer le prodigieux ennui des dimanches londoniens (L'Œuvre, 1er mars 1941).
Prononc. et Orth. :[myfe]. ROB. : ,,muflée ou par altération muffée``; Lar. Lang. fr. : muffée, muflée. CAR. Argot 1977 et A. SARRAZIN ds CELLARD-REY 1980 : muflée. Étymol. et Hist. 1881 « grande quantité » (RIGAUD, Dict. arg. mod. :une muflée de plats); 1883 en avoir une vraie muffée « être ivre » (VIRMAITRE, Dict. arg. fin-de-s.). Dér. de mufle et de sa var. muffe (1856, MICHEL); suff. -ée, v. é.
ÉTYM. 1888, muffée; muflée, 1881; de mufle.
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1 Pop., vx. Quantité considérable.
2 ☑ (1888). Pop. Soûlerie, beuverie. En avoir, en tenir une bonne muflée : être complètement ivre. ⇒ Cuite, ronflée.
Encyclopédie Universelle. 2012.