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nicotiane

⇒NICOTIANE, subst. fém.
BOT., vx, rare. Genre de Solanacées, parmi lesquelles le tabac ou herbe à Nicot; en partic. tabac. Fuyez, vapeurs de la nicotiane, reléguez-vous au premier étage, je n'aime pas trouver entre moi et les jolis minois du comptoir une fumée épaisse et une odeur nauséabonde (BALZAC, OEuvres div., t.1, 1826, p.157).
Rem. Except. masc.: Ce pauvre cigare, quand reviendra-t-il? (...) Il est dit que ce bienheureux nicotiane [sic] me sera refusé et qu'au lieu de l'aimable et gracieux chambertin, je boirai de l'eau de fleurs d'oranger et de tilleul (FLAUB., Corresp., 1844, p.156).
Prononc. et Orth.:[], [-sjan]. LITTRÉ, BARBEAU-RODHE 1930: [-sjan]; Lar. Lang. fr.: [-tjan] ou [-sjan]. Att. ds Ac. dep. 1762 (avec renvoi à tabac). Étymol. et Hist. 1567 (Ch. ESTIENNE, J. LIÉBAULT, L'Agriculture et maison rustique, livre 2, chap.76: Nicotiane [...] tient [...] le premier lieu entre les herbes medicinales, à raison de ses vertus singulières et quasi divines [...] Cette herbe est appellée Nicotiane du nom de celuy qui en a donné la première cognoissance en ce royaume). Du nom de Jean Nicot, érudit fr. (aut. de Thresor de la langue françoise, 1606), qui, étant ambassadeur de France au Portugal, (de 1558 à 1560) reçut en présent un plant de tabac venant de Floride, et l'envoya à la reine Catherine de Médicis (en l'honneur de qui cette plante fut appellée également herbe à la reine).

nicotiane [nikɔtjan] n. f.
ÉTYM. 1570; empr. au lat. bot. (herba) nicotiana, de Nicot, ambassadeur français à Lisbonne (1560) qui, le premier, introduisit cette plante en France, où elle fut appelée herbe à Nicot.
Vx. Tabac.
DÉR. (Du même rad.) Nicotine.

Encyclopédie Universelle. 2012.