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poulaille

⇒POULAILLE, subst. fém.
A.Région. (surtout le domaine franco-prov.). Ensemble des oiseaux de basse-cour élevés pour leurs oeufs ou leur chair. Synon. usuel volaille. Un matin de bonne heure. Elle était dans la première cour, qui jetait du grain à la poulaille (POURRAT, Gaspard, 1922, p.217).
P. méton. Volatile de basse-cour; viande de ce volatile. Quand les canes déjuchent, quand les poulailles vont à l'eau (CLAUDEL, Violaine, 1892, I, p.501). Il a été question de partir, vous pensez bien. Et tout de suite, et sans dîner (...). Mais, ça ne faisait pas si exactement mon affaire (...). D'autant que je reniflais vers la cuisine une vague odeur de poulaille (GIONO, Baumugnes, 1929, p.126).
B.Arg. Police. Synon. poule1 (v. ce mot II C), maison poulaga (v. poulaga, rem. 1, s.v. poulet). On ne savait jamais qui protégeait qui et si on n'allait pas tomber sur un os qui aurait le bras long. Dans le doute, la poulaille préférait s'abstenir et s'intéresser à ceux qu'on avait permis (F. JAMET, One Two Two, 1975, p.197 ds CELLARD-REY 1980).
Prononc.:[], [-aj]. LITTRÉ, Lar. Lang. fr. [--], DG [-a-]. Étymol. et Hist. 1. a) 1260 «volaille» (ÉTIENNE BOILEAU, Métiers, éd. R. de Lespinasse et Fr. Bonnardot, 2e part., II, XLIII, p.236: Oes ne poucin, ne nulle poulaille, ne doit noient); b) 1551 «ensemble des volailles d'une basse-cour» (COTEREAU, tr. Columelle, VIII, 5 ds HUG.); 2. 1901 arg. «agent de police» (BRUANT, p.13). Dér. de poule1; suff. -aille. Bbg. GARDETTE (P.). Ét. de géogr. ling. Strasbourg, 1983, pp.449-455.

poulaille [pulɑj] n. f.
ÉTYM. 1342; polaille « volaille », v. 1268; de poule.
1 Régional. Ensemble des volailles d'une basse-cour (→ Convertir, cit. 10).
2 (1951). Argot, péj. Police ( Poulaga, poulet). || Être de la poulaille.
0 Dans le parloir voisin, deux détenus s'entretiennent avec un monsieur en civil, un de la poulaille, sans doute (…)
A. Sarrazin, la Cavale, p. 389.
DÉR. Poulailler.

Encyclopédie Universelle. 2012.