⇒ROUSSER, verbe intrans.
Arg. milit., vieilli. Manifester sa mauvaise humeur, son mécontentement. Vous me r'gardez, mon lieutenant, dit Butrel (...) Vous vous rappelez qu'j'ai roussé en arrivant ici hier (GENEVOIX, Seuil guitounes, 1918, p. 16). Il est, selon son ordinaire, furieux, et, comme toujours, il rousse (ESN. Poilu 1919, p. 474).
REM. 1. Roussoter, verbe intrans., synon. de rousser. On l'entend roussoter jusqu'à disparition (BARBUSSE, Feu, 1916, p. 16). 2. Roussoteur, subst. masc. Personne qui roussote. L'irritation haineuse contre les retardataires monte, monte. Tirloir le roussoteur s'empresse et se multiplie. Il est à son affaire. Il aiguillonne la colère ambiante avec ses petits gestes pointus (BARBUSSE, Feu, 1916, p. 26).
Prononc.:[]. Étymol. et Hist. 1611 (COTGR.). Du rad. expr. ross- qui évoque un grognement.
rousser [ʀuse] v. intr.
ÉTYM. 1611; rosser, XVe; d'un rad. ross- (évoquant un grognement).
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♦ Argot. Vx. Gronder (par mécontentement). ⇒ Rouspéter.
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DÉR. Roussoter.
COMP. V. Rouscailler; rouspéter.
Encyclopédie Universelle. 2012.