Sardanapale
dernier souverain d'Assyrie, selon les Grecs. Pour échapper aux Mèdes qui l'assiégeaient dans Ninive, il se donna la mort sur un bûcher, où il avait fait égorger ses femmes et rassembler ses trésors.
⇒SARDANAPALE, subst. masc.
Vieilli. Personnage riche qui mène une vie de débauche, dissolue. Ce vil scélérat, couvert de crimes et d'opprobre, pour qui rien n'est sacré (...) ce lâche sardanapale qui épuiserait les trésors de la France entière, réduirait la nation à la mendicité, et finirait par mettre le royaume à l'encan, pour satisfaire ses sales voluptés (MARAT, Pamphlets, Infernal projet des ennemis de la Révol., 1790, p. 199).
♦ (Festin) de Sardanapale. Orgie. Ce fut un dîner de Sardanapale (VALLÈS, Réfract., 1865, p. 133).
♦ Interj. Sardanapale! s'écria Derville en lâchant son juron (BALZAC, Gobseck, 1830, p. 400).
REM. 1. Sardanapalisme, subst. masc., littér. Vie luxueuse et débauchée. Cette théorie (...) est une trop grande justification du sardanapalisme à bon marché, tel que l'ont pratiqué tant de poètes à existence médiocre (MONTHERL., Pte Inf. Castille, 1929, p. 634). 2. Sardanapalesque, adj., vieilli, littér., p. exagér. Digne de Sardanapale (par le caractère luxueux et débauché). Vie sardanapalesque. À ce souper sardanapalesque, Rarahu était déjà méconnaissable; elle portait une toilette nouvelle, (...) qui lui donnait fort grand air (LOTI, Mariage, 1882, p. 116).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. 1835 et 1878. Étymol. et Hist. 1649 (SCARRON, Virgile travesti, IV ds Œuvres, éd. 1736, t. 4, p. 225). Empl. comme n. commun du n. d'un roi d'Assyrie, légendaire pour son luxe et sa débauche (gr. ). Bbg. QUEM. DDL t. 12 (s.v. sardanapalesque).
sardanapale [saʀdanapal] n. m.
ÉTYM. Déb. XVIIe, d'Aubigné; du nom de Sardanapale, roi assyrien légendaire, possesseur d'immenses richesses, lascif et débauché.
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♦ Vx. Homme fortuné qui mène une vie de débauche.
Encyclopédie Universelle. 2012.