⇒SIMPLESSE, subst. fém.
Vx. Caractère doux et ingénu, candeur naturelle de quelqu'un; caractère non complexe de quelque chose. Synon. naturel, simplicité. Ce fut le sort des anciens habitants du Danube et de ceux de l'Helvétie, de se distinguer au temps de l'innocence par les mêmes qualités, la fidélité et la simplesse; et par les mêmes vices au jour de la corruption, l'amour du vin et la soif de l'or (CHATEAUBR., Litt. angl., t. 1, 1836, p. 298). Ce sont de bonnes pierres [les antiquités égyptiennes], d'une grande simplesse d'esprit, qui en savent moins long qu'on veut le dire (ZOLA, Contes Ninon, 1864, p. 209).
— En partic. Simplicité d'esprit confinant à la niaiserie. [Victor Hugo] vise à la grâce et à la simplicité, et il va jusqu'à la mignardise et à la simplesse (SAINTE-BEUVE, Prem. lundis, t. 1, 1827, p. 179).
Prononc.:[]. Étymol. et Hist. a) Ca 1175 « naïveté » (Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 43679); b) ca 1195 « bonté, douceur » (AMBROISE, Guerre sainte, 9115 ds T.-L.), qualifié de ,,vieilli`` ou de ,,populaire`` dans la lexicogr. dep. RICH. 1680. Dér. de simple; suff. -esse. Fréq. abs. littér.:29. Bbg. GOHIN 1903, p. 309.
simplesse [sɛ̃plɛs] n. f.
ÉTYM. 1343; simplece, v. 1131; simplesce, fin XIIe; de simple.
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♦ Vieux ou littéraire.
1 Caractère doux et ingénu, simplicité, candeur naturelle.
2 Simplicité d'esprit, niaiserie.
0 Enfermé au secret, sans communication, et n'ayant pour conseillers que la mémoire qui rappelle les faits, le bon sens qui les met en ordre et la candeur qui les produit au jour, c'est ici que la simplesse d'un homme ordinaire est plus pressante que toute l'habileté du plus subtil rhéteur.
Beaumarchais, Mémoires… dans l'affaire Goëzman, p. 99.
Encyclopédie Universelle. 2012.