I.
⇒ADURER1, verbe trans.
Vx. Exercer, endurcir.
Rem. Attesté ds Ac. Compl. 1842.
Prononc. — Seule transcription ds LAND. 1834 : -duré.
Étymol. ET HIST. — 1. a) 1080 aduré (en parlant de choses) « rude, acharné » (Roland, 1460 ds GDF. : Bataille avrum e fort et aduree; Unches mais hom tel ne vit ajustee); b) XIIe s. id. (en parlant de pers., des facultés humaines...) « exercé, endurci » (Alexis, 493, ibid. : E! cuers, dist il, com estes adures!), le verbe est surtout empl. sous la forme de part. passé adj. en a. fr. et m. fr. dans la litt. épique (voir R. Lejeune ds Le Moyen Âge, 1954, t. 60, pp. 317-319); 2. 1re moitié du XVIe s. id. « enflammé » (C. BUCHER, Poésies ds HUG. : Doulce Ame zephiree, Respire en moy ton doulx vent pour estaindre La grand chaleur en mes nerfs aduree).
1 dér. du dur; préf. a-1; 2 empr. au lat. adurere « brûler » (dep. CATON, Agric. 107, 2 ds TLL s.v., 879, 51, : conmoveto, videto ne aduras).
II.
⇒ADURER2, verbe.
Arch., inus.
I.— Emploi trans. Brûler.
Rem. Emploi attesté ds BOISTE 1834 et Ac. Compl. 1842.
II.— Emploi intrans. Brûler, se consumer.
Rem. Gén. attesté dans les dict. du XIXe s. (Ac. Compl. 1842, Lar. 19e Suppl. 1878), avec la mention vx lang. ou vx mot (cf. adurant, adurent).
BBG. — LEJEUNE (R.). Technique formulaire et chansons de geste. Moyen Âge (Le). 1954, t. 60, pp. 311-334.
Encyclopédie Universelle. 2012.