⇒BIVOUAQUER, BIVAQUER, verbe intrans.
ART MILIT. S'installer en bivouac, camper en plein air :
• 1. Je me suis un peu fatigué, j'ai bivouaqué huit jours en plein air, par des nuits assez fraîches. Je couche ce soir dans le château du prince Kaunitz, où je vais dormir deux ou trois heures.
NAPOLÉON Ier, Lettres à Joséphine, 1805, p. 103.
• 2. Pendant que, sur les remparts, bivouaquaient les régiments qui s'étaient repliés en bon ordre, les débris épars de tous les corps, les fuyards de toutes les armes, une tourbe grouillante avait submergé la ville, ...
ZOLA, La Débâcle, 1892, p. 380.
— P. ext., fam. Passer la nuit en plein air. Plus de quarante-cinq mille pèlerins bivaquent dans un bourg de neuf mille âmes (HUYSMANS, Les Foules de Lourdes, 1906, p. 103); tu n'as pas l'intention de nous faire bivouaquer sur une montagne (ROMAINS, Les Copains, 1913, p. 271).
— Au fig. Se fixer d'une manière provisoire (ds la plupart des dict. gén. du XIXe s. et ROB.).
1re attest. 1791 bivouaquer (FAVIER, Deux volontaires, éd. Duchet, p. 91 dans BRUNOT t. 9, p. 956); 1793 bivaquer (LANJUINAIS 31 mai, Annexe à Durand-Maillane, Hist. Conv. Nat., p. 307, Ibid.); dér. de bivouac, bivac, dés. -er. — [bivwake]. Dernière transcr. de la forme bivaquer dans DG : bi-và-ké, et dans BESCH. 1845 : bi-va-ké. Pour le choix des dict. entre les formes bivouaquer et bivaquer, cf. bivouac. — Fréq. abs. littér. : 80.
BBG. — BEHRENS D. 1923, p. 46.
Encyclopédie Universelle. 2012.