RÉGIME ALIMENTAIRE
RÉGIME ALIMENTAIRE
Organisation générale, quantitative et qualitative, de l’alimentation d’un individu ou d’un groupe. Cette définition très globale implique que le terme recouvre aussi bien l’alimentation spontanée que l’alimentation dirigée, en général dans un but thérapeutique.
Selon le taux calorique global apporté par l’alimentation, on parlera de régimes hypercaloriques ou hypocaloriques: les premiers tendant à faire face soit à la restauration d’un organisme dénutri, soit à une dépense accrue pour quelque raison que ce soit (travail de force, lutte contre le froid); les seconds étant essentiellement utilisés pour obtenir une diminution de poids, que l’excès de celui-ci soit simple ou compliqué de diabète ou d’hypertension artérielle par exemple.
Si les régimes hypercaloriques sont en général déséquilibrés en faveur des sucres et des graisses, grands fournisseurs d’énergie, les régimes hypocaloriques doivent être à l’inverse, sauf exceptions, déséquilibrés en faveur des protéines, afin que l’amaigrissement ne porte pas sur la masse active.
Certains régimes qualitativement déséquilibrés, compte non tenu de leur valeur calorique globale, sont indiqués dans divers états pathologiques. On citera principalement les régimes:
hyperprotéique des dénutritions;
hypoprotéique des insuffisances rénales hyperazotémiques;
hypoglucidique de certains diabètes;
désodés modérés ou stricts de l’insuffisance cardiaque, de certaines néphropathies, de certaines grossesses, de l’hypertension artérielle;
sans fibres des ulcères gastro-duodénaux, des colites;
sans résidus, préparant aux interventions sur l’intestin;
sans graisses, lors de certaines affections vésiculaires;
pauvres en graisses saturées et riches en graisses insaturées, dans certaines dyslipémies athérogènes;
dépourvus de gluten pour traiter la maladie cœliaque.
Prescrire ou adopter tel ou tel régime est une affaire sérieuse. Spontané ou volontairement organisé, le régime alimentaire est un élément important, mais non pas unique, du «régime de vie». De façon générale, l’alimentation s’inscrit dans tout un contexte psycho-affectif et sociologique, à tel point que le même mot régime couvre à la fois les modalités d’alimentation des hommes et les structures socio-économiques dans lesquelles ils vivent.
Encyclopédie Universelle. 2012.