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desséché

⇒DESSÉCHÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.— Part. passé de dessécher.
II.— Adjectif
A.— 1. Dont on a supprimé l'humidité ou l'eau. Feuillage, fruit, légume desséché; marais desséchés (Ac. 1878). Vive la joie!... crioit un homme au gosier desséché (BALZAC, Annette, t. 1, 1824, p. 167).
2. P. ext. [En parlant d'une pers.] Très amaigri (cf. décharné). Vieillard, visage desséché :
1. Son crâne aride nourrissait à peine quelques cheveux teints en noir. Ses paupières traînaient comme des loques sur ses yeux encore souriants; de longues peaux pendaient sur sa face jaune, et l'on devinait sous les habits un corps desséché.
FRANCE, Le Lys rouge, 1894, p. 97.
B.— Au fig. Dépourvu de sensibilité ou de richesse intérieure. Cœur, langage desséché :
2. Dépérissement, étiolement dans les cœurs de la vitalité française. Trop de pauvreté, trop de maigreur dans nos sentiments patriotiques, si vifs qu'ils soient. Leur donner plus de richesse, plus d'amplitude. Que ce ne soit pas une foi desséchée, indifférente, inerte.
BARRÈS, Mes cahiers, t. 11, 1914-1918, p. 86.
Fréq. abs. littér. :821. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 1 375, b) 1 357; XXe s. : a) 1 427, b) 731.

Encyclopédie Universelle. 2012.