⇒ENFARINÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.— Part. passé de enfariner.
II.— Emploi adj.
A.— [En parlant d'une chose ou d'une pers.]
1. Recouvert de farine :
• ... les deux sœurs pétrissaient la pâte pour le pain. Elles levaient et laissaient retomber en lambeaux la lourde masse blanche dans le pétrin. Leurs bras nus enfarinés s'empâtaient jusqu'aux coudes. Une poussière de farine poudrait les dalles bleues du sol.
VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, p. 32.
2. P. anal. Recouvert d'une substance blanche. Des clowns succédèrent, enfarinés, presque tragiques de sérieux morne dans leurs pantomimes folles (BOURGET, Ét. angl., 1888, p. 331).
— P. méton. Blanchâtre, blême. Cette lumière si l'on peut appeler cela lumière, blanchâtre, enfarinée, sans irradiation, me soustrayait au temps (ARNOUX, Crimes innoc., 1952, p. 227).
B.— Au fig., fam. [P. réf. aux personnages au visage enfariné des anc. comédies] Qui exprime une confiance naïve et ridicule. Bouche, gueule enfarinée. Les boutiquiers étaient sur leur porte, « la gueule ouverte et le bec enfariné » (VIALAR, Hte-mort, 1951, p. 244).
— P. méton. du subst. déterminé. Personne ou personnage dont le visage exprime une telle naïveté. D'abord, les ingénus, les « becs enfarinés », les jobards (...). Il y eut de tout (...) des profiteurs, des combinards, des opportunistes et des pétochards (VIALAR, Hte-mort, 1951 p. 272).
Fréq. abs. littér. :41.
Encyclopédie Universelle. 2012.