SAINT-DENIS
SAINT-DENIS
Petite ville célèbre au Moyen Âge par son abbaye, qui possédait de nombreux domaines aux environs de Paris, par ses pèlerinages et par sa foire du Lendit, Saint-Denis conserve de son passé une basilique gothique où se trouvent les monuments funéraires des rois de France. C’est au début du XIXe siècle un bourg encore en grande partie agricole, avec quelques petites fabriques. Saint-Denis devient peu à peu, à partir du creusement du canal (1821) et de la création du chemin de fer (1846), un grand foyer industriel et une ville ouvrière (1851: 13 688 hab.; 1901: 60 808; 1936: 78 401; 1954: 80 705; 1962: 95 072; 1968: 100 060; 1975: 96 759; 1990: 90 806).
La structure urbaine de Saint-Denis comporte trois types de quartiers:
– Le vieux centre, entouré de boulevards circulaires sur l’emplacement de remparts disparus, formé de rues étroites et disposées en une trame serrée, garde une physionomie traditionnelle de ville ancienne. Il rassemble les principaux éléments attractifs de la vie locale: l’hôtel de ville, la basilique, plusieurs établissements scolaires (dont la Maison d’éducation de la Légion d’honneur), le théâtre Gérard-Philipe, la gare, l’hôpital et quelques rues très commerçantes, entre autres la rue Gabriel-Péri et la rue de la République.
– Les quartiers industriels, en particulier la Plaine-Saint-Denis et les alentours du carrefour Pleyel, s’étendent sur de vastes espaces entre le vieux centre et Paris; des entrepôts et des usines de toutes sortes et de toutes tailles s’y imbriquent parmi des îlots d’habitations, où de vieilles bâtisses du XIXe siècle voisinent avec des immeubles de rapport plus récents et même de petits pavillons rudimentaires; une tour de 41 étages et de 132 mètres de hauteur au-dessus du sol, abritant 30 000 mètres carrés de bureaux, s’y élève depuis 1973.
– Les quartiers périphériques de Saint-Denis, principalement au nord-ouest et au nord-est, sont relativement récents: encore espaces vides vers 1945, occupés jusqu’alors par des jardins et des cultures maraîchères, ils se sont formés par la construction progressive de cités d’habitations modernes, pour la plupart des H.L.M.
La population active de Saint-Denis comprend, selon le recensement de 1990, 38 p. 100 d’ouvriers et 33 p. 100 d’employés, mais seulement 8 p. 100 de membres des professions libérales et de cadres supérieurs. Les immigrés sont nombreux: ils représentent 28,5 p. 100 de la population totale. L’industrie a été pendant longtemps et reste encore, avec 240 établissements de plus de dix salariés, la ressource essentielle de la ville. Ses principales branches sont la métallurgie, les constructions mécaniques et électriques, la chimie, l’agroalimentaire. Les P.M.E.-P.M.I. représentent en 1994 62 p. 100 des entreprises salariales. Parmi les grandes entreprises, on peut citer E.D.F.-G.D.F., la S.N.C.F. avec les ateliers du T.G.V. Nord-Europe et Transmanche, Siemens, Panasonic... Les activités lourdes font place de plus en plus à des activités d’enseignement et de recherche (université de Paris-VIII), de maintenance et de logistique. Saint-Denis reste un site économique de première importance.
Saint-Denis
ch.-l. de la Région et du dép. français de la Réunion, port sur la côte N. de l'île; 122 900 hab. Aéroport. Matériel de constr., prod. pharm., imprimerie.
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Saint-Denis
v. de France (Seine-St-Denis); 90 806 hab. Centre industriel.
— Université. Musée d'art et d'histoire. église abbatiale (XIIe-XIIIe s.), devenue basilique puis cathédrale (1967), l'un des premiers grands édifices goth., lieu de sépulture des rois de France à partir de Saint Louis (XIIIe s.); leurs restes furent dispersés pendant la Révolution.
Encyclopédie Universelle. 2012.