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replié

⇒REPLIÉ, -ÉE, part. passé et adj.
I. — Part. passé de replier.
II. — Adjectif
A. — [Le subst. désigne une matière, un objet souple] Plié de nouveau, rabattu plusieurs fois sur lui-même. Mon manteau replié en plusieurs doubles autour de ses pieds (LAMART., Raphaël, 1849, p. 177). On mit les noms dans un chapeau; quatre petits billets semblables et uniformément repliés (GIDE, Faux-monn., 1925, p. 1241).
B. — [Le subst. désigne un objet articulé, une partie du corps] Dont les parties, les éléments sont rapprochés les uns des autres. Paravent replié. Les vaches, un jarret replié, étalaient leur ventre sur le gazon (FLAUB., Mme Bovary, t. 1, 1857, p. 157). La tête de Fernand était retombée sur son bras replié contre la table (MAURIAC, Génitrix, 1923, p. 358).
C. — Au fig. [Le subst. désigne une pers., une manifestation de l'esprit] Qui se tient à l'écart des impressions extérieures, qui effectue un retour sur soi. Synon. renfermé. Il est (...) un de ces Bretons constants et songeurs, timides et repliés (BOURGET, Sens mort, 1915, p. 218). J'ai (...) vécu (...) dans l'intimité et la collaboration quotidienne de Copeau. Un Copeau mythomane, à la fois agité et replié sur soi (MARTIN DU G., Souv. autobiogr., 1955, p. LXXX).
Prononc.:[]. Étymol. et Hist. V. replier. Fréq. abs. littér.:612. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 473, b) 650; XXe s.: a) 1 010, b) 1 242. Bbg. BLOCHW.-RUNK. 1971, p. 259.

Encyclopédie Universelle. 2012.