anuiter (s') [anɥite] v. pron.
ÉTYM. 1636; anuitier « faire nuit », v. 1155; v. tr., 1549; de 1. a- (lat. ad), et nuit.
❖
♦ Vx. Se laisser surprendre par la nuit, en chemin.
1 (…) il arriva qu'ayant voulu contempler au jour tombé l'intérieur de la basilique, je m'oubliai dans l'admiration de cette architecture (…) j'errai à pas lents et je m'anuitai : on ferma les portes.
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. II, p. 81.
——————
anuité, ée p. p. adj.
♦ Vieux.
1 (Personnes). Surpris par la nuit.
2 (… le pain, le vin) N'a plus cet à jamais de silencieuse
Respiration nocturne qui mariait
Dans l'antique sommeil
Les bêtes et les choses anuitées
À l'infini sous le manteau d'étoiles.
Yves Bonnefoy, Poèmes, Dans le leurre du seuil, « Le fleuve », p. 232.
❖
HOM. Annuité.
Encyclopédie Universelle. 2012.