SINÉMURIEN
SINÉMURIEN
Étage du Jurassique inférieur défini à Semur-en-Auxois (Côte-d’Or) par A. d’Orbigny (1849) dans Paléontologie française . Il correspond à la plus grande partie du calcaire à gryphées. En 1910, E. Haug l’ampute de sa partie supérieure en créant le Lotharingien.
Le Sinémurien, bien que peu épais (6 m), est bien délimité; de bas en haut il comprend, dans des faciès calcaires, six zones: à Corniceras rotiforme , à Corniceras bucklandi , à Arnioceras semicostatum , à Asteroceras obtusum , à Oxynoticeras oxynotum et à Echioceras raricostatum (primitivement rattachée par A. d’Orbigny au Sinémurien); ces deux dernières zones sont rattachées par E. Haug à son étage lotharingien; l’épaisseur des calcaires représentant les trois dernières zones varie de 0,4 à 1,5 mètre.
Le Sinémurien calcaire typique existe en Bourgogne, autour du massif du Morvan, dans la vallée du Rhône et le Jura; il est remplacé par un faciès marneux et calcaréo-marneux dans le sud du Bassin de Paris, en Lorraine et dans les Ardennes.
En dehors des ammonites ayant servi à délimiter les zones stratigraphiques, on rencontre dans la partie inférieure Gryphea arcuata et sa variété obliqua ; dans la partie supérieure, le Lotharingien livre Plagiostoma gigantea , Pecten hehli , Lima duplicata , Bellemnites acutus et de nombreux petits gastéropodes, parfois considérés à tort comme caractéristiques de l’Hettangien.
● sinémurien nom masculin (de Semur) Étage du jurassique inférieur (ère secondaire).
⇒SINÉMURIEN, -IENNE, adj. et subst. masc.
GÉOL. Étage sinémurien et, p. ell., Sinémurien, subst. masc. (souvent avec une majuscule). Étage du lias inférieur (dans la série jurassique), précédant le Lotharingien et faisant suite à l'Hettangien, caractérisé par des terrains de calcaire à gryphées arquées; p. méton., ensemble des couches de terrain correspondant à cette période. Ensuite vient le sinémurien, bien caractérisé dans l'Auxois (LAPPARENT, Abr. géol., 1886, p. 246).
Prononc.:[], fém. [-]. Étymol. et Hist. 1849 subst. géol. (D'ORBIGNY d'apr. FOUC.-RAOULT Géol. 1980); 1886 (LAPPARENT, loc. cit.); 1933 adj. couche sinémurienne (Lar. 20e). Dér. de Sinemurum, n. lat. de Semur ville autour de laquelle on trouve cet étage géologique.
Encyclopédie Universelle. 2012.