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SPIRE
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SPIRE

Le premier établissement humain qui est à l’origine de la ville de Spire (en allemand: Speyer) date de l’époque celte: Noviomagus. Installé sur une terrasse du Rhin, il devait devenir un camp romain sous César et Drusus. La cité qui en naquit fut ravagée par les Germains puis reconstruite sous Constantin et Julien. Les Francs Saliens en firent une résidence. Dagobert transforma le temple de Mercure en couvent de Saint-Germain. Conrad le Salien choisit la ville comme capitale de l’Empire; Conrad II (1024-1039) entreprit de faire édifier la cathédrale.

En 1294 Spire obtient le privilège de ville libre impériale. Au Moyen Âge, elle doit sa prospérité à sa fonction de passage et au commerce. C’est en raison de ses facilités d’accès que, de 1526 à 1689, elle fut le siège de la Chambre impériale. Pour la même raison on y tint plusieurs diètes. La plus célèbre est sans doute celle de 1529 au cours de laquelle les princes partisans de la Réforme «protestèrent» (d’où le nom de protestants) contre les décisions de Charles Quint visant à limiter la liberté religieuse. La ville eut à souffrir de la guerre de Trente Ans, mais c’est surtout en 1689, lorsque les troupes de Louvois dévastèrent le Palatinat, que Spire fut le plus endommagée. La reconstruction qui en résulta au XVIIIe siècle sanctionna le triomphe du style baroque.

Deux monuments sont caractéristiques de cette époque: l’hôtel de ville (début du XVIIIe s.) et surtout l’église de la Trinité (1701-1717), un des exemples les plus remarquables de l’architecture religieuse protestante. Le Musée diocésain, le Musée historique du Palatinat et le musée du Vin illustrent le passé de la ville. On peut encore citer: l’église du souvenir (Gedächtniskirche ) construite entre 1890 et 1904 en souvenir de la «Protestation» de 1529; les thermes juifs; les restes de l’enceinte médiévale. Spire a été le chef-lieu d’arrondissement du département français du Mont-Tonnerre de 1798 à 1814. En 1816 elle devint résidence du gouverneur du Palatinat bavarois. La ville a été moins touchée par l’industrialisation du XIXe siècle que des villes neuves comme Ludwigshafen et Mannheim. Située dans le Land de Rhénanie-Palatinat, elle possède cependant des industries (39 p. 100 des actifs, contre 60 p. 100 dans les services): électrotechnique, pétrochimie, constructions mécaniques, textile. En 1990, elle avait une population de 46 000 habitants.

spire [ spir ] n. f.
• 1572; « tore » 1548; lat. spira, gr. speira
Didact. Tour complet dans une structure hélicoïdale. Les spires d'un solénoïde.
Enroulement (d'une coquille).

spire nom féminin (latin spira, du grec speira, enroulement) Partie d'une spirale correspondant à un intervalle de variation du paramètre θ de longueur 2 π. Partie d'une hélice comprise entre deux plans parallèles distants d'un pas. Chacun des tours du fil dont est formé un ressort hélicoïdal. Ensemble de conducteurs formant une boucle. Ensemble des tours d'une coquille enroulée, comme celle des gastropodes.

Spire
(en all. Speyer) v. d'Allemagne (Rhénanie-Palatinat), sur la rive g. du Rhin; 42 870 hab. Industries.
Cath. de style roman rhénan (1030-1061), restaurée au XIXe s. Musée du Palatinat.
Cité celte, un des bastions romains sur le Rhin, Spire fut importante au Moyen âge, sous les Francs Saliens. Ville libre impériale (1294), siège de la Chambre impériale (1526-1689), elle abrita de nombreuses diètes.
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Spire
n. f.
d1./d GEOM Partie d'une hélice correspondant à un tour complet sur le cylindre générateur.
|| Arc d'une spirale correspondant à un tour complet autour du pôle.
d2./d TECH et cour. Chacun des tours d'un enroulement, d'un bobinage. Spires d'un solénoïde.
d3./d ZOOL Ensemble des tours d'une coquille de gastéropode, à l'exception du dernier tour.

⇒SPIRE, subst. fém.
A. — GÉOM., cour. [Corresp. à spirale A] Tour d'une spirale. Le père Vertigues regarde le pick-up; quelques spires encore (BUTOR, Passage Milan, 1954, p. 150).
B. — [Corresp. à spirale B] Tour d'un enroulement. Synon. circonvolution. Spires d'une bobine d'induction, d'un escalier, d'un ressort. Un enroulement secondaire composé d'un très grand nombre de spires de fil fin (CHAPELAIN, Techn. automob., 1956, p. 143).
P. méton. Spirale. Tour de spire. Comme ils étaient perchés sur la rampe de l'escalier (...), les grosses larmes qui s'échappaient des yeux de Jean-Pierre tombèrent dans l'espace libre au milieu de la spire (DUHAMEL, Passion J. Pasquier, 1945, p. 38).
ARCHIT. ,,Base d'une colonne, quand la figure ou le profil de cette base va en serpentant`` (Ac.).
ZOOL. ,,Ensemble des tours d'une coquille enroulée, comme celle des gastéropodes`` (Nouv. Lar. ill.). La spire comprend tous les tours, moins le dernier formé (Nouv. Lar. ill.; dict. XIXe et XXe s.).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1547 archit. (J. MARTIN, trad. de VITRUVE, Architecture, 47 v° ds Cah. Lexicol. t. 19, p. 105); 2. a) 1579 « tour d'une spirale » (F. DE FOIX, Pimandre de Mercure Trismegiste, p. 6 ds GDF. Compl.); b) 1771 géom. (Trév.: Il se dit quelquefois de la ligne spirale en général, plus communément d'un seul de ses tours ou révolutions); 3. 1765 « ensemble des tours d'une coquille enroulée » (Encyclop. t. 15). Empr. au lat. spira « spirale, anneaux, replis », « tore d'une colonne », « mouvement en spirale », empr. au gr. . Fréq. abs. littér.:50.

spire [spiʀ] n. f.
ÉTYM. 1572; 1548, t. d'archit., « astragale, tore »; du lat. spira, grec speira.
1 Géom. Portion d'une spirale, d'une hélice qui fait une révolution complète autour du pôle, autour de son axe. Tour. || Les spires d'un solénoïde, d'une vis.
2 Vx. Spirale. || Un tour de spire.
1 il tient sa grosse locomotive à moteur un modèle ancien le ressort en spire et ça roule infernal ça monterait un escalier
Tony Duvert, Paysage de fantaisie, p. 144.
3 (1771). Enroulement d'une coquille (→ Coquillage, cit. 5). || Les spires des gastéropodes.Ensemble du test (des gastéropodes) à l'exception du dernier tour.
4 (1872). Cour. Tour d'un enroulement.
2 C'était une fine cordelette de chanvre, en parfait état, soigneusement roulée en forme de huit, avec quelques spires supplémentaires serrées à l'étranglement.
A. Robbe-Grillet, le Voyeur, p. 10.
DÉR. (Du même rad. lat.) Spirille. — V. Spiro-.
COMP. Spiramycine, spiriforme.

Encyclopédie Universelle. 2012.