TARQUINIA
TARQUINIA
Située à proximité de la mer Tyrrhénienne, près de l’actuelle Corneto, Tarquinia (en latin Tarquinii, en étrusque Tarchuna) fut l’une des cités les plus florissantes de l’Étrurie méridionale. Le site comprend une acropole, entourée d’une enceinte en grand appareil datant du \TARQUINIA IVe siècle. Le seul monument ayant laissé des ruines importantes est un grand temple avec un fronton orné de figures de terre cuite, représentant des chevaux ailés.
Mais on connaît surtout la Tarquinia étrusque grâce à ses tombes. On y trouve presque toutes les variétés de sépultures étrusques (à fosse, à puits, à chambre et à tumulus). Elles se répartissent sur les collines environnant la cité. Les plus anciennes contenaient du matériel villanovien, et la période orientalisante est bien représentée. Mais l’extraordinaire richesse archéologique de Tarquinia est constituée par ses tombes peintes des \TARQUINIA VIe et \TARQUINIA Ve siècles, jusqu’à la fin du \TARQUINIA IIe siècle. On en connaît une soixantaine, dont plusieurs ont été découvertes depuis la Seconde Guerre mondiale par C. M. Lerici, et elles constituent le plus vaste ensemble existant de peintures étrusques. Les plus importantes sont les tombes des Augures, des Lionnes, de la Chasse et de la Pêche, qui datent de la décennie \TARQUINIA 530-\TARQUINIA 520; chacune contenait des chefs-d’œuvre célèbres (scènes de jeux et d’invocation de la tombe des Augures, couple de danseurs de la tombe des Lionnes, paysage avec un plongeur de la tombe de la Chasse). Plus récente de quelques années, la tombe des Olympiades montre l’épisode dramatique d’un char qui se renverse en pleine course. Au début du \TARQUINIA Ve siècle se situe la tombe des Léopards, avec son extraordinaire banquet funèbre auquel participe la célèbre «courtisane blonde». La tombe du Chasseur a été peinte de manière à imiter l’intérieur d’une tente de chasse, à l’armature de bois soutenant des tapis décorés d’un échiquier polychrome, avec pour bordure une frise représentant des animaux en course; aux piquets sont suspendus des pièces de venaison, des ustensiles, des chapeaux. On date cette tombe du milieu du \TARQUINIA Ve siècle.
La tradition des tombes peintes se poursuit en effet à Tarquinia même à l’époque classique et hellénistique. Il est possible que des peintres grecs aient participé à leur décoration; on a voulu leur attribuer déjà les fresques de la tombe des Chars, que l’on date des environs de \TARQUINIA 480. La plus remarquable des tombes hellénistiques est celle de l’Ogre qui réunit deux chambres décorées respectivement au début et à la fin du \TARQUINIA IVe siècle; on trouve là le portrait de Velcha, l’une des plus parfaites réussites du classicisme étrusque, et la représentation de la consultation des morts par Ulysse. La tombe des Boucliers, appartenant à Larth Velcha et à sa femme, Velia Seitithi, est de la seconde moitié du \TARQUINIA IVe siècle. On a trouvé dans les nécropoles de Tarquinia un grand nombre de sarcophages; les plus remarquables portent sur le couvercle l’image du défunt couché, et sur la cuve des scènes épiques, sculptées ou peintes: par exemple, le sarcophage des Amazones, qui porte un décor peint et qui date de la fin du \TARQUINIA IVe siècle.
Tarquinia
ville d'Italie (Latium); 13 100 hab.
— Restes de l'anc. ville étrusque (tombes peintes des Augures, des Lionnes, etc.).
Encyclopédie Universelle. 2012.