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VALLE CENTRAL
VALLE CENTRAL

VALLE CENTRAL

Située au Chili entre le 33e et le 38e degré de latitude sud, cette portion du sillon longitudinal (1 000 km de longueur, de 50 à 100 km de largeur), qui sépare la cordillère des Andes occidentales de la cordillère côtière, est un fossé d’effondrement, encombré de dépôts détritiques variés. Sous un climat de type méditerranéen (à Chillán, on relève 20 0C de température moyenne pendant les mois d’été, et les trois quarts des 1 000 millimètres de précipitations annuelles tombent en hiver), le Valle central constitue la zone agricole la plus importante du pays (40 p. 100 des terres cultivées), entre les deux pôles urbains et industriels de Santiago et de Concepción. Occupée par l’élevage extensif aux XVIIe et XVIIIe siècles, cette région a vu son agriculture se diversifier par l’introduction successive de plusieurs cultures. Toutefois, l’association traditionnelle légumes secs (ou pommes de terre), blé et luzerne domine encore largement sur des surfaces cultivables, pourtant irriguées depuis le XIXe siècle: sur 500 000 hectares irrigués, la vigne, améliorée depuis le XIXe siècle par des cépages américains et français (venant notamment du Bordelais), fournit, autour de Talca, une part importante de la production nationale; les vergers, apparus depuis 1920, n’excèdent pas 11 000 hectares autour de Curico. La région fournit le tiers de la production nationale de blé et de pommes de terre, la moitié des betteraves à sucre et les trois cinquièmes du vin; les productions de riz des campagnes de Linares et de maïs restent faibles. La forêt, qui a donné naissance à l’industrie du bois et de la cellulose, et les pâturages à vaches complètent le paysage. La grande propriété, née avec la colonisation espagnole, domine partout. Conséquence de cette structure foncière, le surpeuplement rural sévit depuis le début du xxe siècle et pousse les habitants vers les zones industrielles de Concepción et de Santiago. Ces deux foyers d’activité étendent leur influence sur l’ensemble de cette zone à la circulation aisée, bloquant la croissance des centres urbains locaux. Seules Talca (177 953 hab. en 1990), située à mi-chemin des deux pôles principaux, et, dans une moindre mesure, Chillán et Temuco, sont parvenues à développer des industries.

Encyclopédie Universelle. 2012.