VERACRUZ
VERACRUZ
La ville de Veracruz a donné son nom à l’État mexicain (72 815 km2, 6 228 300 hab. en 1990) qui couvre la plus grande partie de la façade tropicale humide du golfe du Mexique, au pied de la Meseta centrale mexicaine. Cette façade comporte des secteurs montagneux moyennement élevés (moins de 2 500 m), souvent calcaires, tandis que la portion centrale est renforcée par de grands volcans (pic d’Orizaba, 5 700 m). Au pied de cette sierra Madre orientale s’étendent jusqu’au golfe des collines sédimentaires (souvent pétrolifères) creusées par les plaines des fleuves côtiers.
Que ce soit sur les terres chaudes des plaines ou sur les terres tempérées de la montagne, cette façade reçoit de fortes pluies, y compris en hiver grâce aux nortes , si bien que, sauf en quelques secteurs abrités par des reliefs côtiers où la végétation xérophile apparaît, la forêt sempervirente domine cet ensemble naturel. Bien plus que dans d’autres terres chaudes mexicaines, un peuplement paysan indigène dense a survécu à la colonisation espagnole dans toute la portion centrale, plus nombreux dans les collines et sur les versants montagneux que dans la plaine occupée par l’élevage.
À mesure que se sont développées de bonnes communications avec l’arrière-pays de la Meseta, une économie tropicale prospère s’est élaborée dans les différents secteurs de l’État. Au centre, le port de Veracruz a joui du monopole du commerce extérieur de la Nouvelle-Espagne, puis il a profité de la première liaison ferroviaire depuis Mexico. Avec 438 800 habitants en 1990, c’est un marché agricole, un foyer industriel dynamique (sucreries, manufactures de tabac, constructions mécaniques) et une station de tourisme. Les villes d’industrie textile (Orizaba, 114 200 hab.) se sont développées au pied de la sierra, accueillant un prolétariat réputé pour sa combativité. Córdoba (130 700 hab.) a une activité plus variée. Les fonctions de capitale d’État et d’Université ont été dévolues à Jalapa, ville moins dynamique située en terre tempérée (279 450 hab.).
Le nord du Veracruz, avec sa prolongation vers les États-Unis voisins, forme la région de la Huastèque, dont la croissance économique a commencé avec l’exploitation pétrolière. Après une croissance très rapide, la double ville de Tampico (262 700 hab. en 1990) et de Ciudad Madero (160 300 hab.) se spécialise dans la raffinerie et dans l’activité portuaire (Tampico: 10,8 millions de tonnes en 1989); la production pétrolière a assuré aussi la croissance de Poza Rica (151 700 hab.). Le Veracruz possède la moitié des réserves de pétrole mexicaines et un tiers de la capacité de raffinement nationale.
Plus au sud, au pied des plateaux de l’État d’Oaxaca, la mise en culture des terres basses s’est faite grâce à la construction du barrage Miguel Alemán, près du río Papaloapán; la vie urbaine dépend d’industries telles que celle du sucre. L’agriculture veracruzaine fournit en abondance des produits tropicaux: canne à sucre, riz, agrumes, tabac, ananas occupent différents secteurs de la plaine, le café s’installant à mi-pente sur la façade montagneuse et l’élevage bovin d’embouche produisant de la viande grâce à la culture de graminées fourragères adaptées au climat tropical humide.
Veracruz
v. et port du Mexique, sur le golfe du Mexique, dans l'état du m. nom; 284 820 hab. Industr. métallurgiques.
— L' état de Veracruz (71 699 km²; 6 228 200 hab.; cap. Jalapa Enríquez) se consacre aux cultures tropicales. Pétrole.
Encyclopédie Universelle. 2012.