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BEL CANTO
BEL CANTO

BEL CA

Expression italienne («beau chant»). Du XVIIe au XIXe siècle, le bel canto désigne l’ensemble de la technique de l’art vocal classique italien, qui préférait à la clarté du sens des paroles la virtuosité et la plénitude du son, le phrasé, la prouesse des vocalises, l’expression dramatique ou comique du sonore. Cet idéal ne fut pas toujours au service de la musique, surtout lors de la décadence contemporaine de l’époque vériste; l’expression prend alors un sens péjoratif.

bel canto nom masculin invariable (italien bel canto, beau chant) Art du chant fondé sur la beauté du son et la virtuosité.

bel canto
n. m. (loc. ital.) Technique du chant dans la tradition lyrique italienne (pureté, virtuosité).

⇒BEL CANTO, subst. masc.
MUS. Style de chant conforme aux règles de l'opéra italien des XVIIe et XVIIIe siècles. Glinka et (...) ses émules (...) font alterner les chœurs de paysans avec le bel canto de Rossini (A. LEVINSON, Les Visages de la danse, 1933, p. 53).
Prononc. et Orth. :[]. Pour KAMM. 1964, p. 213 on prononce à l'italienne []. Un ex. de la forme francisée belcante : ,,... tous ces braves gens qui n'admirent la nature que passés les poteaux frontières et trouvent aux omelettes italiennes je ne sais quelle romance dans la friture et quel sublime dans le rissolé qui distingue le pays du belcante`` (TOULET, Notes sur l'art, 1920, p. 101). Étymol. et Hist. 1895 mus. (A. LAVIGNAC, La Mus. et les musiciens, p. 509 : cette école [l'école musicale italienne] était avant tout celle de la mélodie, du chant [le bel canto] et de la virtuosité). Loc. ital. bel canto littéralement « beau chant ». Le bel canto « chant correspondant aux impératifs d'une parfaite éducation de la voix selon les diverses exigences musicales d'exécution : intonation parfaite, pureté de timbre vocal, capacité expressive à la fois rythmique et interprétative » (DEVOTO-OLI) a connu son âge d'or aux XVIIe et XVIIIe s. Seulement signalé dans BATT. sans attestation.

bel canto [bɛlkɑ̃to; à l'italienne bɛlkanto] n. m.
ÉTYM. 1895; loc. ital. « beau chant », de canto « chant », de cantar « chanter ».
L'art du chant conformément aux traditions de l'opéra italien des XVIIe et XVIIIe siècles (beauté du son, virtuosité). Opéra. || Être amateur de bel canto. || Chanteur, chanteuse de bel canto (bel cantiste ou belcantiste, n.).
1 (…) peu à peu, ils (les castrats de la chapelle Sixtine) créèrent par leur exemple et leur enseignement, l'art du bel canto (du beau chant) qui fleurit et rayonna jusqu'à la fin du XVIIIe siècle.
Initiation à la musique, p. 126.
REM. On a employé au XIXe s. l'adaptation française le beau chant; et au XXe la forme francisée belcante (P. J. Toulet, in T. L. F.).
2 Le beau chant commença en 1680 avec Pistocchi; Bernacchi, son élève, lui fit faire d'immenses progrès (1770). La perfection de cet art a été en 1778 sous Pacchiarotti. Depuis l'on n'a plus fait de soprani et il est tombé.
Stendhal, Rossini (1824), XXXII, p. 446.

Encyclopédie Universelle. 2012.